A El-Harrach, le temps est à l'union sacrée. On laisse les différends et les querelles de côté et on se met au service du club à cause de la situation délicate que traverse l'équipe en championnat.

Pour une fois depuis des années, la direction du club et l'opposition ont décidé de travailler la main dans la main pour joindre leurs efforts afin de sauver l'équipe de la relégation qui pointe à l'horizon.

L'exemple est venu de l'ancien président Mohamed Laib qui, malgré le tort qui lui été causé par ceux qui l'ont écarté de la présidence, est réapparu, non pas pour dénoncer la gestion de l'équipe, mais pour proposer son aide à l'actuelle direction.

Laib s'est défendu de vouloir revenir aux affaires, mais ne veut pas voir l'USMH rétrograder en Ligue 2. Une attitude qui a été saluée par bon nombre de sportifs harrachis, inquiets pour le devenir de leur club qui est maintenant l'objet d'intenses tractations pour assurer sa survie sur le plan financier. Un second round de négociations est prévu aujourd'hui entre des membres du conseil d'administration et l'homme d'affaires Abdessamed Bouteldja, ce dernier ayant proposé de ratisser large dans la gestion du club, mais a exigé d'abord de consulter les documents de l'USMH.

De fait, il ne veut laisser qu'une petite part d'actions aux dirigeants.

Ces derniers ont rejeté projet, mais n'ont pas pour autant fermé la porte à l'éventualité de voir cet homme d'affaires gérer l'USMH. Ce qui explique le maintien de la réunion d'aujourd'hui entre les deux parties qui sont partagées entre optimisme et pessimisme quant à la réussite de ces négociations. Autant dire que les membres du conseil d'administration sont dans l'obligation de trouver une solution à la crise financière qui frappe de plein fouet leur club, contraint de quémander des aides pour colmater les brèches pour assurer la gestion de l'équipe laquelle se trouve plus que jamais menacée par une relégation.

L'autre défi qui attend la direction consiste à éviter une éventuelle hémorragie de l'effectif qui pointe à l'horizon puisque beaucoup joueurs, lassés d'attendre leurs salaires, ont émis le vœu de quitter l'USMH au prochain mercato. Certains se préparent à saisir la CRL afin de recouvrer leurs droits. Voila un mercato qui fait peur aux dirigeants harrachis qui sont appelés à détendre la lourde atmosphère qui règne autour du club, dont la présidence est elle aussi assujettie à des tractations en vue d'un éventuel changement à la tête du conseil d'administration, lequel vit de grands tiraillements, ce qui a fait dire à des proches du club que le président Fayçal Bensemra risque sa place.