Les
transporteurs de la municipalité d'Aïn El Turck ont exprimé leur vif désappointement au ?Quotidien
d'Oran' devant la situation de déliquescence dans laquelle s'est embourbé le
secteur névralgique du transport, qui a enfanté une nuée de taxis clandestins.
Nos interlocuteurs ont souligné « la nécessité incontournable de la réalisation
d'une gare routière, synonyme de l'éradication de cette anarchie, qui prend des
proportions démesurées, au cours de la saison estivale. Ce déplorable constat
est répertorié, plus particulièrement, à la place Vassas,
sise en plein cœur de ladite municipalité où se concentrent toutes les navettes
desservant les autres communes de cette contrée ainsi que la ville d'Oran et où
règne, fort malheureusement, sans discontinuer, une véritable débandade sans
susciter une quelconque réaction à même d'endiguer cette anarchie.
En
effet, cette déplorable situation, sans cesse décriée par les usagers, a
franchi, allègrement les limites de l'absurdité. Ce triste constat, qui
s'identifie, à travers un éventail de contraintes et de désagréments, suscite
l'ire et la consternation des usagers, durement confrontés à ce désordre et
pris en otages par une flagrante absence de réaction des responsables
concernés. « C'est aberrant et impardonnable ! » s'est insurgé, avec une pointe
de dépit non dissimulée, un transporteur domicilié dans la localité de Bouisseville, dans ladite municipalité, abordé par ?Le
Quotidien d'Oran'. Un usager a fait remarquer, à ce propos, « Je dois prendre
mon mal en patience, chaque matin, pour affronter la cohue, qui règne à la
place Vassas, pour prendre un véhicule de transport
assurant la navette entre Aïn El Turck
et Oran. Pendant la saison estivale je ne sais pas comment décrire la confusion
qui règne en maître absolu, dans ces lieux ». Le même son de cloche s'est fait
entendre chez d'autres usagers devant se rendre à Bousfer
village et/ou à El Qaria. Notons que les véhicules
taxis autorisés et/ou clandestins ajoutent une touche noire supplémentaire, au
peu reluisant tableau de la place en question. Notons également que les lieux
en question se transforment, assez souvent, carrément en arènes où des bagarres
éclatent entre les usagers vivement désappointés et transporteurs et/ou
automobilistes courroucés de passage. Il importe de rappeler, également, dans
ce registre que les responsables locaux ont annoncé, trois années auparavant,
la fin du calvaire des usagers et ce, à travers la réalisation d'une gare
routière. Il s'agit d'un projet dont l'apport financier a été estimé à 15 milliards
de centimes, qui devait être réalisé sur une superficie d'un hectare, sise à la
sortie du quartier de Bensmir, communément appelé «
douar naquousse', dans la municipalité d'Aïn El Turck. Ce projet, dont la
réalisation est synonyme de l'éradication définitive de l'anarchie, qui règne
dans le transport public à la place Vassas, semble
avoir été tout simplement renvoyé aux calendes grecques. Cette déplorable
situation, qui a tendance à prendre des proportions démesurées, face d'une part
à la croissance de la population locale et d'autre part au considérable rush
estival, fait peine à voir dans cette contrée, appelée, ironie du sort, à
promouvoir le secteur du Tourisme. Il y a lieu, aussi, de signaler dans ce même
contexte que l'Esplanade du 1er Novembre 1954, située juste en face de
l'ex-siège de la daïra, est malheureusement logée à la même affligeante enseigne ,avec un lot varié de désagréments sur la
circulation automobile et piétonnière. L'itinéraire des bus, assurant la
navette entre la place du 1er Novembre 1954 et la sortie de la municipalité d'Aïn El Turck, au rond point ?Les Dauphins', est aussi vivement décrié à
l'unanimité par les usagers. Ces derniers dénoncent notamment le fait que les
transporteurs, bus et taxis, venant d'Oran, empruntent la double voie au lieu
de la RN 2, qui longe les six localités de cette commune. « Pourquoi sommes nous obligés de descendre au rond-point ?Les
Dauphins' pour attendre un autre véhicule de transport, qui nous déposera à Bouisseville ou tout autre de cette municipalité, alors
qu'il aurait été beaucoup plus simple que le taxi et/ou le bus continue sur la
RN 2 », a expliqué avec une pointe de dépit au ?Quotidien d'Oran' un riverain.
Toujours est-il qu'attendre, en toute vraisemblance, un hypothétique réveil
d'hibernation des responsables locaux, et tout en mettant en évidence cette
situation aux multiples impacts négatifs, nos interlocuteurs ont interpellé le
wali pour lui suggérer d'instruire le lancement du projet de réalisation de la
gare routière.