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Pour mettre un terme à l'anarchie du stationnement: Les transporteurs d'Aïn El Turck revendiquent la réalisation d'une gare routière

par Rachid Boutlelis

  Les transporteurs de la municipalité d'Aïn El Turck ont exprimé leur vif désappointement au ?Quotidien d'Oran' devant la situation de déliquescence dans laquelle s'est embourbé le secteur névralgique du transport, qui a enfanté une nuée de taxis clandestins. Nos interlocuteurs ont souligné « la nécessité incontournable de la réalisation d'une gare routière, synonyme de l'éradication de cette anarchie, qui prend des proportions démesurées, au cours de la saison estivale. Ce déplorable constat est répertorié, plus particulièrement, à la place Vassas, sise en plein cœur de ladite municipalité où se concentrent toutes les navettes desservant les autres communes de cette contrée ainsi que la ville d'Oran et où règne, fort malheureusement, sans discontinuer, une véritable débandade sans susciter une quelconque réaction à même d'endiguer cette anarchie.

En effet, cette déplorable situation, sans cesse décriée par les usagers, a franchi, allègrement les limites de l'absurdité. Ce triste constat, qui s'identifie, à travers un éventail de contraintes et de désagréments, suscite l'ire et la consternation des usagers, durement confrontés à ce désordre et pris en otages par une flagrante absence de réaction des responsables concernés. « C'est aberrant et impardonnable ! » s'est insurgé, avec une pointe de dépit non dissimulée, un transporteur domicilié dans la localité de Bouisseville, dans ladite municipalité, abordé par ?Le Quotidien d'Oran'. Un usager a fait remarquer, à ce propos, « Je dois prendre mon mal en patience, chaque matin, pour affronter la cohue, qui règne à la place Vassas, pour prendre un véhicule de transport assurant la navette entre Aïn El Turck et Oran. Pendant la saison estivale je ne sais pas comment décrire la confusion qui règne en maître absolu, dans ces lieux ». Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres usagers devant se rendre à Bousfer village et/ou à El Qaria. Notons que les véhicules taxis autorisés et/ou clandestins ajoutent une touche noire supplémentaire, au peu reluisant tableau de la place en question. Notons également que les lieux en question se transforment, assez souvent, carrément en arènes où des bagarres éclatent entre les usagers vivement désappointés et transporteurs et/ou automobilistes courroucés de passage. Il importe de rappeler, également, dans ce registre que les responsables locaux ont annoncé, trois années auparavant, la fin du calvaire des usagers et ce, à travers la réalisation d'une gare routière. Il s'agit d'un projet dont l'apport financier a été estimé à 15 milliards de centimes, qui devait être réalisé sur une superficie d'un hectare, sise à la sortie du quartier de Bensmir, communément appelé « douar naquousse', dans la municipalité d'Aïn El Turck. Ce projet, dont la réalisation est synonyme de l'éradication définitive de l'anarchie, qui règne dans le transport public à la place Vassas, semble avoir été tout simplement renvoyé aux calendes grecques. Cette déplorable situation, qui a tendance à prendre des proportions démesurées, face d'une part à la croissance de la population locale et d'autre part au considérable rush estival, fait peine à voir dans cette contrée, appelée, ironie du sort, à promouvoir le secteur du Tourisme. Il y a lieu, aussi, de signaler dans ce même contexte que l'Esplanade du 1er Novembre 1954, située juste en face de l'ex-siège de la daïra, est malheureusement logée à la même affligeante enseigne ,avec un lot varié de désagréments sur la circulation automobile et piétonnière. L'itinéraire des bus, assurant la navette entre la place du 1er Novembre 1954 et la sortie de la municipalité d'Aïn El Turck, au rond point ?Les Dauphins', est aussi vivement décrié à l'unanimité par les usagers. Ces derniers dénoncent notamment le fait que les transporteurs, bus et taxis, venant d'Oran, empruntent la double voie au lieu de la RN 2, qui longe les six localités de cette commune. « Pourquoi sommes nous obligés de descendre au rond-point ?Les Dauphins' pour attendre un autre véhicule de transport, qui nous déposera à Bouisseville ou tout autre de cette municipalité, alors qu'il aurait été beaucoup plus simple que le taxi et/ou le bus continue sur la RN 2 », a expliqué avec une pointe de dépit au ?Quotidien d'Oran' un riverain. Toujours est-il qu'attendre, en toute vraisemblance, un hypothétique réveil d'hibernation des responsables locaux, et tout en mettant en évidence cette situation aux multiples impacts négatifs, nos interlocuteurs ont interpellé le wali pour lui suggérer d'instruire le lancement du projet de réalisation de la gare routière.