En perdant vendredi le derby face
à son voisin de l'US Chaouia, l'USMK n'a pas seulement perdu la première place
au classement dont s'est vite accaparé l'USM Annaba de Kamel Mouassa, mais elle a peut-être perdu beaucoup dans
l'affaire suite aux incidents qui se sont produits à la fin de la rencontre.
Incidents, dit-on, provoqués par ses dirigeants qui auraient agressé et mis au
tapis l'arbitre de la rencontre, Bachir. Le président du club des «Chabords» Walid Boukrouma, accusé
par l'arbitre de l'avoir agressé, dément sa participation à l'échauffourée au
cours de laquelle l'arbitre a été touché. Boukrouma affirme qu'il n'était même pas sur le banc des
remplaçants, d'où son étonnement. Alors, comment l'arbitre est-il arrivé à
l'identifier en le citant nommément dans son rapport, faisant de lui son
principal agresseur. «Je me défendrais, et nous aussi, nous allons rédiger un
rapport détaillé que nous adresserons à toutes les autorités locales et
nationales sur le comportement envers notre équipe de cet arbitre qui a tout
fait pour nous faire perdre», a indiqué ce dirigeant. Il accablera encore plus
l'arbitre en l'accusant d'avoir prolongé la rencontre plus que de rigueur «afin
de permettre à l'US Chaouia d'inscrire le but de la victoire avant de siffler
la fin de la partie. C'est ce qu'il a fait effectivement à la 97ème minute de
la rencontre. Nous n'allons pas nous taire, quittes à saisir la justice»,
menaça le président de l'USMK. En dépit de tout cela, les supporters de l'USMK,
qui n'ont pas caché, eux aussi, leur colère envers l'arbitre, n'en nourrissent
pas moins de sourdes appréhensions quant aux sanctions que prendra la
commission de discipline de la division nationale amateurs dans cette affaire.
Ils craignent en effet que leur équipe et ses dirigeants ne soient lourdement
sanctionnés. «Nous sortirons dans la rue, le cas échéant, pour défendre notre
équipe», nous ont-ils confié.