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Les
responsables du groupe pétrolier Sonatrach seraient
en discussion avec la National Oil Company (NOC), la compagnie pétrolière libyenne, pour
reprendre les activités du groupe dans le bassin de Ghadames,
interrompus en 2014 du fait de la guerre civile et l'insécurité dans le pays
avec l'apparition de groupes terroristes.
Les discussions entamées entre les responsables des deux compagnies pétrolières, au mois de juin dernier, pour le retour de Sonatrach en Libye, seraient, aujourd'hui, très avancées. Le ?Libya Observer' avait rapporté au mois d'août dernier que le P-DG de Sonatrach Ould Kaddour avait rencontré son homologue libyen, Mustafa Sanallah, pour discuter de la reprise de ses activités, suspendues depuis 2014. Les deux responsables ont évoqué la reprise de la coopération, dans le développement des périmètres découverts avant 2014, et de la réactivation de l'accord entre les deux entreprises, concernant le développement des champs Al-Wafa et Al-Rar, qui sera d'ailleurs mis en œuvre par l'Américain D&M. «Nous avons, également, discuté de la coopération dans les domaines de la Formation et d'autres domaines sensibles entre nos deux institutions», a déclaré Sanallah. Lundi à Washington, lors du Forum économique sur la coopération transatlantique, le P-DG de la NOC a été plus direct, et a confirmé la volonté des autorités libyennes pour le retour du groupe pétrolier algérien, en Libye. «Nous comptons sur le retour du groupe pétrolier algérien en Libye avec l'amélioration de la situation sécuritaire», a déclaré M. Sanalla, qui a dit «souhaiter un retour rapide» de Sonatrach, avant de rappeler sa visite, en Algérie, en juin dernier, et les entretiens qu'il a eus avec les responsables du secteur énergétique algérien. Selon le P-DG de la NOC, plusieurs compagnies pétrolières, y compris Sonatrach, sont en train de suivre l'évolution de la situation sécuritaire en Libye pour pouvoir se prononcer sur leur retour. Le patron de la NOC, qui s'exprimait, au cours de la première session du forum et consacrée au climat des Affaires au Maghreb, a expliqué que la coopération pétrolière entre l'Algérie et la Libye «illustrait la volonté des deux pays à renforcer davantage leurs relations économiques». Outre les travaux d'exploration menés par Sonatrach, en Libye, le patron de la NOC a confirmé, par ailleurs, dans son intervention les discussions en cours avec Sonatrach pour l'exploitation des gisements frontaliers d'Alrar, et que le conseiller du P-DG du groupe algérien, M. Mahieddine Taleb, a confirmé. Il a indiqué qu' «on s'est mis autour d'une table pour revoir les conditions d'exploitation de ces gisements des deux côtés», ajoutant que «l'objectif est de parvenir à un programme de développement commun des gisements, acceptable par Sonatrach et la NOC». C'est en mai 2014 que Sonatrach avait pris la décision de geler ses activités en Libye, plus précisément dans la région de Zenten, et de rapatrier ses employés, dont une vingtaine d'ingénieurs. Une décision, qui est intervenue quelques jours après celle du ministère des Affaires étrangères de fermer l'ambassade et les consulats d'Algérie en Libye. Le ministère algérien avait expliqué cette décision par «une menace réelle et imminente» visant les diplomates algériens. Sonatrach avait déjà interrompu ses activités, en Libye, en 2011, avec le début de la guerre civile, qui a provoqué la chute du régime de Mouamar Kadhafi. Mais, en 2012, Sonatrach a repris ses activités d'exploration dans la région frontalière de Zenten, qui dispose d'une réserve avoisinant les 45 millions de barils. Sonatrach a réalisé deux découvertes en Libye, la seconde en 2010, en partenariat avec la NOC dans le bassin de Ghadames, toujours près des frontières algériennes. La première découverte a été réalisée cinq années, auparavant, dans le bloc 65 attribué au groupe algérien. |
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