Dans une conférence de presse organisée hier matin en son siège, le bureau de wilaya du Snapap de Constantine a fait appel au wali pour lui demander d'intervenir auprès de plusieurs directeurs de l'exécutif pour les amener à ouvrir les portes du dialogue avec le partenaire social afin de régler les problèmes professionnels des travailleurs «qui sont franchement à bout de patience et tendent vers la radicalisation de leur position vis-à-vis de leurs responsables et vers l'escalade» dans la revendication, escalade qui pourrait se traduire par «des mouvements de protestation et par des grèves», a déclaré M. Amar Boureghda, secrétaire général du bureau de wilaya.

Ce dernier a passé en revue les tensions existantes au niveau de certaines directions de wilaya comme la direction de l'urbanisme où la grève qui était prévue pour aujourd'hui a été gelée en attendant l'aboutissement des contacts pris par la fédération du secteur avec la tutelle.

Abordant la direction du tourisme de Constantine, le conférencier a décrit l'état déplorable dans lequel est plongée cette instance qui se trouve gérée à distance, à partir de la wilaya de Skikda, alors que les problèmes des travailleurs ne font que s'accumuler et prendre de l'ampleur au moment où les responsables administratifs tournent le dos au dialogue avec le partenaire social, lui daignant même le droit à l'installation d'une section syndicale.

«Si les choses restent en l'état, a affirmé C. Achouri, secrétaire général de la section syndicale de la direction du tourisme, il y aura à coup sûr, dans les mois à venir, une escalade dans la revendication et la contestation parce que les travailleurs n'arrivent plus à supporter l'état de misère, de non gestion de leur carrière, dans lequel ils vivent. Parmi ces problèmes, la désignation d'un directeur s'avère des plus urgentes», a considéré ce syndicaliste. Un autre problème qui persiste depuis des années est celui des œuvres sociales de l'APC de Constantine. Et le secrétaire général du bureau de wilaya du Snapap considère que l'attitude du P/APC dans ce dossier relève de l'incompréhensible.

Il en est dit-il de son refus de signer le remplacement des membres du Snapap qui avaient démissionné de la commission des œuvres sociales. Et cet autre problème qui persiste toujours et envenime le climat social au sein de la direction de la formation professionnelle se traduit aussi par le refus des directeurs de centres de procéder à l'installation officielle des sections syndicales Snapap régulièrement élues dans leurs secteurs. «Nous espérons, a souhaité Boureghda, que la nouvelle directrice puisse prendre en considération ce dossier et travailler à le régler en concertation avec notre syndicat».