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A vocation essentiellement pastorale, la daïra de Rogassa qui compte 22.000 habitants avec ses deux autres
chefs-lieux de commune, peut se targuer de compter quelque 950 gros éleveurs
détenant quelque 650.000 têtes d'ovins. Des éleveurs qui n'ont de cesse de
faire face à la cherté du prix de l'aliment du bétail qui les contraint en période
de sécheresse, soit du début de la saison chaude jusqu'à l'automne, à amputer
leurs troupeaux de moutons de plusieurs dizaines de têtes pour maintenir en vie
le reste de leur capital cheptel.
A vrai dire, l'élevage reste incontestablement la seule source de revenus et unique activité de la population locale. Frappés de plein fouet par le chômage en raison du manque de débouchés, les jeunes universitaires diplômés (plus de 500 licenciés) ne peuvent prétendre à aucun poste d'emploi. Ultime recours pour eux, ils se tournent vers le secteur du bâtiment, comme simples ouvriers et les rares chantiers de construction ouverts exigent une main-d'œuvre qualifiée et expérimentée. Pourtant cette daïra avec ses deux autres chefs-lieux de commune, Kef Lahmar et Cheguig, se bat pour sortir d'une longue période de torpeur. Parmi les récents équipements collectifs à caractère social éducatif qui ont vu récemment le jour, on cite la réalisation d'une maison de jeunes dotée d'une bibliothèque de 10.000 ouvrages dans la commune et d'un internat primaire de 100 places pour cette rentrée scolaire dans le chef-lieu de Cheguig au profit des enfants de nomades. Un autre chantier de construction de 100 logements sociaux semi-collectifs à Rogassa inscrits dans le cadre du programme « RHP » a été mené à terme mais de nombreuses insuffisances restent à combler dans cette daïra steppique et enclavée. Il s'agit notamment du secteur de la santé à la traine et qui mérite d'être sérieusement étoffé par la réalisation d'un ensemble hospitalier doté de toutes les spécialités. Les 06 ambulances peinent à couvrir tout le vaste territoire afin de toucher les nomades, surtout lorsqu'on sait que les pistes ouvertes sont le plus souvent impraticables durant la période hivernale ou inexistantes sinon sérieusement dégradées par les crues des oueds. Les trois médecins généralistes ne savent plus où donner de la tête en raison de l'afflux des patients issus de la zone éparse. Pour sa part, le chef lieu de la commune de Cheguig a récemment livré 50 logements ruraux en sus de la réhabilitation du chemin communal, long de 20 kilomètres, le reliant au hameau de Bougrara. Il faut dire que beaucoup reste à faire dans cette daïra. |
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