|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Bien
que les réserves de change vont reculer davantage dans les prochaines années,
pour atteindre 76,2 milliards de dollars en 2020, le ministre des Finances et
la Commission des finances de l'APN, prévoient tout de même, un meilleur
équilibre budgétaire à partir de 2018 jusqu'à 2020. Le ministre des Finances
Abderrahmane Raouya a prévu hier, lors de la
présentation du projet de loi de Finances 2018, devant l'Assemblée populaire
nationale, une hausse des recettes budgétaires, qui vont passer 5.635,5
milliards de dinars (2017) à 6.496,58 milliards de dinars, pour l'année 2020.
Lesdites recettes sont composées de 3.688,68 milliards de dinars de fiscalité
ordinaire et de 2.807,91 milliards de dinars de fiscalité pétrolière. Il est
prévu, également, selon le ministre des Finances, une hausse des recettes qui
atteindront 7.008,1 milliards de dinars dont 2.977,11 milliards de dinars de
fiscalité pétrolière. Le Fonds de régulation des recettes (FRR) qui connaîtra
un épuisement total pour les deux années 2017 et 2018, pour combler le déficit
du Trésor connaîtra, selon les pronostics du gouvernement, un solde positif,
l'équivalent de 276,4 milliards de dinars vers la fin de l'année 2020.
Pour le ministre et la commission des Finances, les équilibres financiers de l'Etat seront moins exposés aux dangers au cours de l'année 2018, comparativement à l'année 2016 et le premier semestre de l'année 2017. Et ce, compte tenu des perspectives de maintien, à moyen terme, des prix des hydrocarbures proches de leurs niveaux actuels. Les prévisions tablent sur le maintien des prix de pétrole à 50 dollars le baril, voire les 55 dollars pour les années 2019 et 2020. A cela s'ajoutent les prévisions d'une hausse du produit intérieur brut (PIB) mondial. Il devrait atteindre 3,6 % selon les prévisions du Fonds monétaire internationale (FMI) et 2,9% selon les pronostics de la Banque mondiale. Tout cela avec la possibilité que la croissance économique nationale atteigne les 4% en 2018, 4,2% en 2019 et 4,6%, dès le début de l'année 2020. Pour ce qui est des réserves de change, selon ses prévisions, le matelas de devises devrait s'établir à 85,2 mds dollars, à fin 2018, soit l'équivalent de 18,8 mois d'importations, et à 79,7 milliards dollars en 2019 (18,4 mois d'importations) avant d'atteindre 76,2 mds dollars, en 2020 (17,8 mois d'importations). Les réserves de change de l'Algérie se sont établies à 102,4 milliards de dollars, à fin septembre 2017, selon le ministre. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, prévoit un budget d'équipement de 4.043,31 milliards de DA ventilé entre des dépenses d'investissements pour 2.175,01 milliards de DA et des opérations en capital pour 1.868,3 milliards de DA. Pour la Commission des finances de l'APN, la loi de Finances 2018, a accordé une priorité au budget d'équipement avec un taux de 60%, comparativement à la loi de Finance 2017. La commission a fait état de diminution du budget de gestion global de -0,02%, l'équivalent de 8 milliards dinars comparativement à 2017. Belkacem Sahli, SG de l'ANR, a affirmé que cette loi de Finances permettra, certainement, de lever le gel sur certains projets, notamment avec l'augmentation du budget d'équipement à hauteur de 60 %, par rapport à la loi de Finance 2017. Et d'affirmer que contrairement aux critiques de l'opposition, la loi de Finances 2018, prévoit une hausse dans les transferts sociaux. Ainsi, une enveloppe budgétaire de 1.760 milliards de DA sera allouée aux transferts sociaux durant l'exercice 2018. Ce montant est en hausse de près de 8% par rapport à 2017. Ce montant sera consacré, entre autres, aux soutiens aux familles nécessiteuses, à l'habitat, à la santé, ainsi qu'aux subventions des prix des produits de première nécessité, à savoir : les céréales, le lait, le sucre et les huiles alimentaires. Une réponse, à ceux qui ont avancé que l'Etat veut abandonner sa politique sociale. Pour lui, il y a plusieurs acquis dans cette la LFC 2018, entre autres les 400 milliards de DA qui vont vers la Caisse des retraites et les Caisses de la sécurité sociale, les 400 milliards de dinars consacrés aux paiements des redevances dues aux entrepreneurs algériens. «L'impôt sur la fortune pour légitimer la politique d'austérité» Pour Ramdane Taazibt, du Parti des Travailleurs (PT), l'impôt sur la fortune est une mesure qui a été prise juste pour justifier ou légitimer la politique de l'austérité engagée par le gouvernement. Pour rappel, les riches payeront une taxe sur leur fortune. Tout patrimoine dont la valeur est supérieure à 50 millions de DA est soumis, désormais, à cet impôt, indique le texte portant PLF 2018. Taazibt a dénoncé le fait d'imposer au simple fonctionnaire et travailleurs le paiement de l'impôt, sur le revenu global des salaires (l'IRG) plus que les patrons. Il a indiqué que cet avant-projet de loi de Finances ne tient pas compte de la situation que vivent les citoyens. Il a affirmé que les statistiques montrent que le taux de chômage est en train de grimper. «Officiellement à 12,5%, mais en réalité, le chômage des jeunes est de 50 %», ce qui a poussé un nombre important de jeunes à risquer leur vie, avec le phénomène de la ?harga'. D'ailleurs, dit-t-il, la majorité des étudiants veulent aujourd'hui, quitter le pays pour étudier à l'étranger. «Les chaînes impressionnantes constatées, ces derniers temps, devant le CCF à Alger, en est une preuve». Et d'affirmer que pas moins de 3.000 médecins spécialistes comptent partir à l'étranger. Et Malheureusement, dit-il « on est en train de constater que le gouvernement ignore, complètement, les dégâts de ses politiques, il réédite les mêmes politiques de désespoir d'une LFC à une autre». |
|