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Le
Salon international du livre d'Alger, qui a fermé ses portes le 05 novembre
dernier, a enregistré cette année encore une augmentation de fréquentation de
13% par rapport à l'édition précédente.
Le Salon du livre a, en effet, attiré 1.800.000 visiteurs, avec un pic d'un demi-million d'entrées (493.000) enregistrées lors de la journée du Premier Novembre. C'est ce qui ressort du premier bilan présenté, hier, par les organisateurs du salon, lors d'une conférence de presse animée principalement par le commissaire du Sila, M. Hamidou Messaoudi, à la bibliothèque nationale d'El Hamma, à Alger. Cet engouement impressionnant, explique le commissaire du Sila, est dû à l'absence considérable des librairies à travers le pays, contrairement, dit-il, aux années 80, ou dans chaque ruelle notamment dans les grandes villes, il y avait une petite librairie. Donc, pour M. Messaoudi, le salon offre la possibilité aux lecteurs et aux citoyens algériens de trouver les livres dont ils ont besoin, et de découvrir les nouveautés. Et ça leur permet également de se réconcilier avec la lecture. Cette édition qui s'est distinguée par «une organisation maîtrisée» selon les organisateurs et par la diversité dans les ouvrages proposés par les exposants au nombre de 930 dont 294 nationaux, a fait oublier, à priori, la bourde du commissaire du Sila sur le livre «comment frapper sa femme peut s'avérer utile». Faut-il rappeler que les déclarations controversées voire «misogynes» du commissaire du Salon national du Livre, Hamidou Messaoudi, ont poussé des intellectuels et des écrivains à lancer un appel pour le boycott de la 22ème édition du Salon international du Livre, ce qui a contraint M. Messaoudi à s'excuser et s'expliquer à travers un communiqué rendu public. Cette édition, a précisé, en outre, le commissaire du SILA, a réuni 51 pays issus de quatre continents. Et d'indiquer que l'offre du salon a atteint près de 264 000 titres dont près de 80 000 algériens, dans tous les genres éditoriaux. Pour ce qui est des ventes, le conférencier a affirmé qu'il s'agit-là du premier bilan «j'aurais les statistiques après un mois et demi, le temps que les services des douanes feront le décompte des retours et des invendus de livres», dira-t-il. Cette année, la littérature et les ouvrages de la République d'Afrique du Sud, invitée d'honneur de cette édition, ont été particulièrement mis en lumière. Le pays de la figure emblématique Nelson Mandela, a proposé un riche programme qui a permis aux Algériens de découvrir divers aspects de la culture de ce pays, qui est très proche de l'Algérie par l'histoire et le présent. Fait marquant de cette édition, la tenue également, d'un colloque international de trois jours sur les œuvres de l'écrivain et l'intellectuel algérien « Mouloud Mammeri». Un colloque qui a été organisé par le Haut Commissariat à l'Amazighité qui a réuni des spécialistes, des chercheurs et enseignants très imprégnés par les œuvres de Mouloud Mammeri. M. Messaoudi a indiqué que la 23ème édition du SILA est prévue du 24 octobre au 3 novembre 2018, avec l'idée de créer un prix du salon du livre. Il a précisé encore que la République de Chine sera l'invité d'honneur du SILA 2018. Le commissaire du salon a annoncé en outre, que l'Algérie participera en tant qu'invitée d'honneur au 49ème Salon international du livre du Caire, prévu du 27 janvier au 10 février 2018. 97 livres prônant l'extrémisme et la violence interdits au SILA Pas moins de 97 livres ont été interdits au Salon International du Livre d'Alger (SILA), pour cette édition, selon le commissaire du SILA. Le conférencier a expliqué que cette interdiction concernait les livres qui font l'apologie de l'extrémisme, du terrorisme et du racisme. Le commissaire du SILA a tenu à préciser en outre, que cette interdiction ne dépend pas de sa personne, mais c'est « la commission de lecture indépendante du Sila» qui statue conformément à la loi adoptée en 2003. Une loi qui interdit l'introduction des livres qui font l'apologie de la violence et du terrorisme et qui touchent aux principes du 1er Novembre. M. Messaoudi a affirmé que cette interdiction n'est pas propre à l'Algérie, précisant que la majorité des pays interdisent les livres qui font l'apologie de la violence et du terrorisme, il cite le cas du Salon du livre de Paris, ou certains titres ont été interdits à l'exposition. «Je n'ai pas interdit l'exposition du livre de Sofiane Djilali» Le commissaire du Sila, Hamidou Messaoudi a nié avoir interdit l'exposition du dernier livre de Sofiane Djilali, l'opposant du pouvoir et chef du parti politique «Jil Djadid». M.Messaoudi persiste en niant «je n'ai pas interdit l'exposition du livre et je ne savais même que Sofiane Djillali avait édité un livre au nom de son parti et je n'ai reçu aucune demande de sa part ou de la part de son parti pour lui réserver une place». Et de répondre à Sofiane Djilali «s'il veut faire de la publicité pour son livre, il ne doit surtout pas la faire sur mon dos». M. Messaoudi s'est dit outré, par ses déclaration à travers la presse en remerciant «Monsieur le commissaire !, d'avoir interdit le livre dans ce salon» sans dire «le commissaire du Sila». Le livre, qui a été publié et diffusé par les éditions du parti est intitulé «Choc de la modernité, crise des valeurs et des croyances». «Arrêtons l'importation des livres de nos écrivains» Le commissaire du Sila a plaidé pour l'achat des droits et d'imprimer en Algérie les livres de nos écrivains au lieu de recourir à l'importation. Il a affirmé dans ce sens que «nous avons acheté tous les droits des livres de Kateb Yacine et quelques titres de l'écrivaine, Assia Djebar auprès des Editions du Seuil». Pour lui, l'importation des livres des écrivains algériens est une «honte» et il faut inverser la tendance aujourd'hui. Il a également annoncé la traduction de quelques titres de ces deux écrivains en langue arabe dès 2018. |
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