Le
comité de la cité 1.063 logements location-vente est monté au créneau pour
dénoncer la dégradation continue du cadre de vie dans cette cité et les
défaillances dans la gestion immobilière, en particulier les pannes prolongées
des ascenseurs dans les tours de seize étages. Le président du comité regrette
«le manque de rigueur dans la gestion immobilière par l'agence locale de
l'AADL». «Nous avons contacté à de nombreuses reprises les responsables de
cette agence dans l'espoir de conjuguer nos efforts pour améliorer le cadre de
vie dans notre cité, mais en vain. Les habitants des tours de seize étages
souffrent quotidiennement des pannes fréquentes et prolongées des ascenseurs,
un moyen indispensable pour les locataires des étages supérieurs. Dans certains
tours, les ascenseurs sont en panne depuis plus d'une année (?) des enfants
scolarisés se trouvent ainsi forcés d'escalader 16 étages avec des cartables de
20 kilos. Nous réclamons la réparation de tous les ascenseurs et la mise en
service de toutes les loges de cette cité qui servent actuellement de débarras
(?) les loges demeurent fermées dans les 25 immeubles
de la cité, ce qui est une aberration. Les coacquéreurs d'une seule tour de 16
étages versent mensuellement près de 17 millions de cts de charges sans aucune
contrepartie. L'entretien des parties communes ne se fait même pas. Les femmes
de ménage de l'AADL passent rarement dans les immeubles», lit-t-on dans une
lettre adressée par le comité de quartier au wali. «La maintenance des
ascenseurs et autres équipements (pompes à eau, électricité, citernes...) est
quasiment absente. Les coacquéreurs sont livrés à eux-mêmes. Ils doivent
cotiser pour réparer un ascenseur, une pompe à eau ou simplement changer des
ampoules grillées», confie un habitant. Des gardiens d'immeubles interrogés sur
les défaillances de gestion dans cette cité se sont plaints, de leur côté, de
l'inexistence des moyens de travail pour l'entretien et la maintenance des
parties communes. «Nous n'avons ni tenues professionnelles, ni chaussures de
protection encore moins des gants pour manipuler les ordures et autres
détritus. La paie arrive souvent en retard. Les femmes de ménage recrutées par
contrat reçoivent, quand elles sont payées, de maigres salaires. Nous ne
disposons presque de rien pour exécuter convenablement notre travail. Nous
n'avons même pas de détergents pour l'entretien des vides ordures», avouent les
concernés.
La
défaillance dans la gestion immobilière ne concerne pas uniquement cette cité,
mais toutes les cités location-vente à Oran et ailleurs. Les coacquéreurs ne
cessent d'exprimer leur ras-le-bol devant la détérioration terrible de leur
cadre de vie. Même dans les cités récemment attribuées à l'exemple des 2.500
logements location-vente à Aïn El-Beida les nouveaux
habitants vivent le calvaire dans des immeubles livrés à l'abandon.