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Le
phénomène de l'émigration clandestine prend de plus en plus de l'ampleur.
Soixante-dix candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés dans la
nuit de jeudi à vendredi au large d'Arzew, Mostaganem, Béni-Saf
et Oran par les forces navales de la façade maritime Ouest.
Quarante d'entre eux ont été interceptés en pleine traversée pour rallier l'autre rive de la Méditerranée alors que les trente autres ont été secourus au large de Mostaganem et Béni-Saf dans la wilaya d'Aïn-Témouchent. Les harraga avaient l'intention de rejoindre l'Espagne lorsque l'aventure a viré au cauchemar pour 15 jeunes dont l'embarcation s'est renversée au large de Mostaganem. Un des occupants est toujours porté disparu et les recherches sont lancées pour le retrouver. Au large de Béni-Saf, quinze autres clandestins se sont égarés en plein mer après que leur embarcation soit tombée en panne. Aussitôt l'alerte donnée, d'importants moyens humains et matériels ont été déployés dans les wilayas sus-citées pour porter secours aux rescapés et les ramener sur la terre ferme. Au large d'Oran, d'Arzew et aussi de Mostaganem, quarante jeunes ont été interceptés lors de patrouilles effectuées par les gardes-côtes. Ils ont été ensuite reconduits sur la terre ferme et une enquête a été ouverte pour identifier les réseaux de passeurs. Par ailleurs, les unités du groupement des garde-côtes de Ténès, relevant de la 1ère Région militaire, ont intercepté vendredi vers 2h 30 du matin trois embarcations dont deux semi-rigides à bords desquelles se trouvaient entassés 34 jeunes candidats à l'émigration clandestine, dont deux mineurs âgés de 16 ans, a-t-on appris. Les semi-rigides avaient à bord respectivement 15 et 12 personnes. Quant à l'embarcation en polystyrène, 7 autres personnes y avaient pris place. Selon notre source c'est la première fois qu'un aussi important «contingent» de harraga est intercepté par la marine nationale et les gardes-cotes de Ténès. Ces harraga, originaires de Chlef, de Relizane et Mostaganem ont pris le départ la veille à partir de la plage d'Ouled Boughanem la wilaya de Mostaganem. A leur interception, les embarcations se trouvaient déjà à 13 miles (plus de 24 km) au nord de la ville côtière d'El-Guelta, précise notre source. Arrivées à leur hauteur, les garde-côtes ont pu récupérer les malheureux aventuriers qui ont été ramenés sous bonne escorte au port de Ténès. Ils ont été auditionnés par les services maritimes et seront présentés ce samedi devant le procureur de la République qui devra statuer sur leur cas. Les candidats à l'émigration clandestine semblent profiter des conditions météorologiques favorables. Depuis deux mois, des dizaines de tentatives ont été avortées par les gardes-côtes et la gendarmerie d'Oran. Plus de 1.000 harraga interceptés par les gardes-côtes espagnols Le phénomène prend encore de l'ampleur. Plus 1.000 candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés durant les mois de septembre et octobre dans les zones espagnoles par les gardes-côtes espagnols, selon des sources bien informées. Les harraga ont été soit secourus après que leurs embarcations de fortune soient tombées en panne soit interceptés en pleine traversée vers l'Espagne. Les clandestins ont été renvoyés vers leurs pays d'origine. A vrai dire, depuis deux mois, les tentatives d'émigration de jeunes Algériens vers les côtes espagnoles se sont multipliées. Des sources bien informées ont indiqué que 693 clandestins ont été interceptés durant les mois de septembre et octobre au large de Mostaganem, Oran, et Aïn-Témouchent. Pour le seul mois de septembre, quelque 235 harraga dont 12 adolescents et 6 femmes ont été interceptés. 25 d'entre eux ont été sauvés in extremis d'une mort certaine, dix ont été repêchés en pleine mer alors que 15 jeunes se sont retrouvés livrés à eux-mêmes après que leur embarcation soient tombée en panne. Ceux-ci ont été localisés grâce à leurs téléphones portables. Durant le mois d'octobre, 458 candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés à l'Ouest dont 35 adolescents et 11 femmes. Trente-trois d'entre eux ont été secourus en mer et ramenés sur la terre ferme. Souvent, ces jeunes en quête de l'eldorado font appel à des réseaux d'intermédiaires qui leur procurent embarcation et carburant contre d'importantes sommes d'argent. Les passeurs n'hésitent pas à mettre à leur disposition de fausses boussoles, des gilets de sauvetage contrefaits ce qui les expose au danger. En 2016, le phénomène a connu une ampleur alarmante, comme en témoignent les dizaines de tentatives mises en échec. Plus de 760 harraga avaient été interceptés dans les plages de l'ouest du pays par les forces navales de la façade maritime Ouest. |
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