L'établissement
hospitalier 1er-Novembre va abriter, les 8 et 9 du mois prochain, les 7èmes
Journées internationales de pneumologie. Plusieurs communications seront
animées par des professeurs nationaux et étrangers. Parmi les thèmes qui vont
être débattus, l'asthme sévère, la fibrose pulmonaire idiopathique,
broncho-pneumonie chronique obstructive (BPCO) ente autres. Avec 3.000 nouveaux
cas de cancer broncho-pulmonaire chaque année en Algérie, la prévalence monte
en flèche à cause du tabac en premier lieu et des facteurs extérieurs tels que
la pollution, le stress et le tabagisme passif. Depuis quelques années on
assiste à une augmentation de la fréquence de ces pathologies. La pollution de
l'environnement, l'automobile et la pollution industrielle interviennent, c'est
sûr, dans l'explosion des allergies. Les causes sont à chercher aussi dans les
nouvelles habitudes alimentaires et de vie. Les matériaux utilisés dans les
habitations modernes (ciment, peinture?) accroissent aussi la pollution de
l'environnement intérieur. Les allergènes les plus fréquents sont les acariens,
les parasites, les moisissures, le pollen d'arbres et de fleurs, les animaux de
compagnie?En somme la pollution urbaine est principalement incriminée dans
l'augmentation de la fréquence des maladies respiratoires, notamment l'asthme
et la rhinite allergique qui touchent respectivement un million et trois
millions d'Algériens. Lors de cette rencontre, les spécialistes de divers horizons
vont mettre l'accent sur le diagnostic précoce. Car plus le diagnostique
est précoce plus le traitement sera bénéfique, surtout
pour les cancers bronchiques. Le médecin aura alors la possibilité de cibler
son traitement et aller vers une médecine à la carte à l'aide des nouveaux
marqueurs tumoraux. Ces rencontres insistent en premier lieu sur la nécessité
d'une formation continue pour les médecins pour acquérir les nouvelles
technologies et mettre à jour leurs connaissances pour arriver à diagnostiquer
les pathologies à un moment précoce afin d'éviter l'évolution rapide et, de ce
fait, perdre le patient. Car il faut signaler que si le malade est vite pris en
charge, sa vie sera prolongée avec des traitements chimiques et on évitera la
chirurgie. Plus des deux tiers des malades ne savent pas qu'ils sont atteints
de ces pathologies et seulement un tiers est diagnostiqué et pris en charge
malgré toutes les campagnes de prévention. Pour rappel, une unité de
réhabilitation de la broncho-pneumonie chronique obstructive (BPCO) a été
ouverte en 2016 au service de pneumologie de l'EHU. Selon les spécialistes, le
réentrainement à l'effort permet au malade atteint d'une BPCO, à un stade
donné, de reprendre sa vie normale par des exercices physiques appropriés alors
que la thérapie du groupe lui apprendra comment vivre avec cette maladie sans
dyspnée surtout que la dépendance à l'oxygène coûte très cher et n'est pas
remboursée par la Sécurité sociale.