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La
facture d'importation des produits alimentaires a augmenté à 6,5 milliards de
dollars (MUSD) sur les neuf premiers mois de l'année en cours, contre 6,11 MUSD
durant la même période de 2016, soit une hausse de 6,4%.
Durant la même période, la facture d'importation des médicaments a connu une baisse de 5%, selon les données du Centre national de l'information et des statistiques des douanes (CNIS). Sur l'ensemble du groupe des produits alimentaires, seules les importations des céréales et des viandes ont enregistré une baisse quoique légère. Un montant de 2,13 MUSD a été consacré à l'importation de céréales (blé dur, tendre...), semoule et farine, soit une baisse de 0,72%. Pour ce qui concerne les laits et produits laitiers, la facture a augmenté de près de 60%, passant à 1,15 MUSD entre début janvier et fin septembre 2017, contre 727,5 millions de dollars durant la même période de l'année dernière. La même tendance haussière a été constatée pour les importations de sucres et sucreries dont le montant s'est chiffré à 827,96 millions de dollars contre 678,34 millions de dollars durant la période de comparaison, soit une augmentation de 22,06%. Quant à la facture d'importation du café et du thé, elle a atteint 323,54 millions de dollars contre 297,22 millions de dollars (+8,86%). Pour les légumes secs et autres, ils ont été importés pour un montant de 264,34 millions de dollars contre 206,91 millions de dollars (+27,8%). La facture d'importation des viandes a atteint 168,23 millions de dollars contre 185,24 millions de dollars sur la même période de 2016, soit une diminution de 9,2%. Concernant les huiles destinées à l'industrie alimentaire (classées dans le groupe des biens destinés au fonctionnement de l'outil de production), leur facture d'importation a grimpé à 612,2 millions de dollars contre 540 millions de dollars, soit une hausse de 13,4%. Ainsi, la facture globale du groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l'industrie alimentaire a coûté 7,11 milliards de dollars sur les 9 premiers mois de 2017 (contre 6,64 milliards de dollars sur la même période de 2016). Par ailleurs, la facture d'importation des médicaments a reculé en passant à 1,42 milliard de dollars contre 1,49 milliard de dollars, en baisse de 5,01%. Le gouvernement Ouyahia veut réduire la facture globale des importations à 41 milliards de dollars à la fin 2017 et à 30 milliards de dollars en 2018, et ce pour préserver les réserves de change et protéger la production nationale. Selon le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, l'importation de certains produits sera suspendue définitivement. Le projet de loi de finances 2018, en cours d'examen par l'APN, propose un support juridique pour l'application de droits douaniers sur 32 produits, ainsi que la «Taxe interne sur la consommation» (TIC) sur d'autres produits. Une liste d'une vingtaine de produits représente à elle seule 51% de la facture globale des importations, a estimé M. Benmeradi et que certains produits non essentiels qui alourdissent cette facture seront interdits à l'instar des grains de tournesol dont les importations sont de 25 millions de dollars/an, la mayonnaise (20 millions de dollars) et les chewing-gum (25 millions de dollars). |
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