Même
si la tension a baissé d'un cran, hier, les familles sinistrées, suite à
l'effondrement d'un immeuble à Gambetta, suite à des travaux de fondation dans
un chantier mitoyen, refusent toujours d'être relogées au pôle urbain de Oued Tlélat. Sur place, on
apprend que sur les 15 familles concernées par le relogement à Oued Tlélat, trois ont pris possession de leurs logements
vendredi soir. Les autres campent sur leurs positions. «Nous refusons d'aller à
Oued Tlélat. On a été recensés en 2015, et les
autorités nous ont promis des logements sociaux au niveau du nouveau pôle
urbain de Belgaïd», affirment les habitants de cet
immeuble. «On habite au centre-ville depuis une soixantaine d'années, on ne
peut quitter Oran du jour au lendemain pour habiter dans une commune
limitrophe. Nos enfants sont scolarisés à Oran. Oued Tlélat
est trop loin», dira l'un d'eux. Les familles sinistrées, qui ont passé la nuit
du vendredi à samedi à la belle étoile, comptent déposer une plainte contre le
promoteur. L'effondrement presque total de cet immeuble de quatre niveaux sis
au 7, avenue de Canastel, est survenu jeudi en fin
d'après-midi. Le sinistre a failli coûter la vie aux habitants, qui s'en sont
sortis miraculeusement indemnes, à part un homme âgé de 58 ans qui a été blessé
au niveau des membre inférieurs. Le wali, qui s'est
déplacé sur le lieu du sinistre, a pris une décision de reloger en urgence une
quinzaine de familles au niveau du pôle urbain de Oued
Tlélat. Toutefois les habitants ont refusé ces
logements. Une virée sur place nous a permis de constater que la tension avait
baissé d'un cran et qu'un dispositif de sécurité très discret a été toutefois
maintenu. La route a été aussi rouverte à la circulation. Les effets des
familles sinistrées ont été déposés au niveau d'un parc communal, en attendant
la décision concernant le relogement des familles. Hier, les familles étaient
toujours dans la rue.