Alors que la FAF a annoncé
qu'elle était parvenue à une séparation à l'amiable avec l'ancien sélectionneur
national, Lucas Alcaraz lequel devait percevoir six
mois de salaire en guise d'indemnisation, l'agent du technicien espagnol a
refusé cette option, a-t-on révélé à la FAF. Il aurait exigé à la FAF
d'indemniser son client jusqu'au dernier sou, a-t-on encore révélé. Cette
situation met dans l'embarras le président de la fédération, Kheireddine Zetchi qui voulait
faire croire que la page Alcaraz est tournée après
avoir engagé Rabah Madjer au poste de sélectionneur
national. Alcaraz se considère ainsi toujours comme
étant le sélectionneur de l'équipe nationale d'Algérie dans la mesure où il a
été limogé par la FAF et la relation de travail a été rompue de manière
unilatérale, c'est-à-dire de la part d'une seule partie, à savoir la
fédération. En ce sens, Alcaraz a conservé sur son
site twitter sa photo de profil en tant que
sélectionneur de l'équipe nationale. Il a également maintenu sa photographie
avec Lakhdar Belloumi ainsi que d'autres photos en
compagnie de l'équipe nationale. En d'autres termes, Alcaraz
n'a pas tourné la page de l'équipe nationale et se considère toujours comme
sélectionneur de l'équipe. Or, il se trouve que son agent a exigé de la FAF de
l'indemniser jusqu'au mois de juillet 2019, soit après la fin de la CAN-2019.
Pour rappel, Alcaraz avait affirmé à plusieurs
reprises que la FAF l'avait engagé avec comme unique objectif, la qualification
à la CAN-2019. En ce sens, il a déjà remporté le match contre le Togo, comptant
pour la 1ère journée des qualifications à la CAN-2019. En termes plus clairs,
la FAF n'avait aucun argument pour limoger Alcaraz
dans la mesure où il a honoré ses engagements, précisant qu'il n'était pas tenu
de qualifier l'Algérie au CHAN-2018 ou au Mondial de la même année. Or, la FAF
l'avait limogé en raison de l'élimination du CHAN et les défaites enregistrées
dans les matches de qualification au Mondial de Russie, sachant que ces deux
compétitions ne figurent pas du tout comme des objectifs dans le contrat d'Alcaraz. Pour rappel, il était prévu qu'Alcaraz
empoche près de 350.000 euros, ce qui représente des indemnités de six mois
avant que son agent ne refuse cette option, considérant que son client (Alcaraz) a été lésé. En vérité, c'est après avoir bien
décortiqué le contrat d'Alcaraz que son agent a
décidé de mener la vie dure à la FAF, laquelle n'a pas fixé d'objectifs
intermédiaires ou des évaluations ponctuelles, ce qui aurait pu donner à la FAF
la possibilité de mettre fin aux fonctions de l'entraineur ou de l'acculer pour
un limogeage sans grands préjudices financiers. Cela explique le laconique
communiqué de la FAF dans laquelle le limogeage d'Alcaraz
était annoncé. «M. Lucas Alcaraz n'est plus
l'entraîneur de la sélection nationale algérienne de football. En ce jour, 18
octobre 2017, la Fédération algérienne de football a mis fin à ses fonctions»,
pouvait-on lire sur le site officiel de la FAF.