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SILA 2017: Plus d'exposants nationaux, moins d'étrangers et un budget en baisse

par Mohamed Mehdi

L'édition 2017 du Salon international du livre d'Alger (SILA) verra une légère baisse du nombre global d'exposants, passant de 980 en 2016 à 952 cette année.

Cette baisse s'explique par le «rejet des dossiers d'inscription de certains exposants », 25 au total, «qui se sont obstinés lors de la précédente édition et ce, malgré des avertissements antérieurs, à présenter des ouvrages à même le sol, en contradiction avec les dispositions du règlement intérieur du Salon », a expliqué, hier, le commissaire du SILA, Hamitou Messaoudi, lors d'une conférence de presse organisée à la Bibliothèque nationale (El Hamma). Le nombre d'exposants nationaux est en hausse cette année, passant de 291 stands à 314, soit une « progression notable de 7,3% », indique-t-on.

Le SILA 2017 sera également amputé de 30% de son budget, par rapport à l'édition précédente, soit 80 millions de dinars contre 120 millions DA l'an dernier. « Malgré la baisse du budget, le SILA de cette année sera du même standing que les précédents sinon mieux », a tenu à rassurer le commissaire du Salon. Quelque 262.000 titres, dont 78.000 présentés par les éditeurs algériens, seront exposés au SILA, s'étalant sur une superficie de 14.000 m² (dont 8.728 m², soit 59%, reviennent aux exposants nationaux) sur une surface couverte de 20.000 m².

Par pays, les plus grands stands seront occupés par des éditeurs d'Egypte (1.415 m²), de France (1.037 m²), du Liban (1.027 m²) et de Jordanie (650 m²). Néanmoins, le commissaire du SILA a regretté que les locaux de la Safex ne soient pas aux «normes internationales». «Rien n'a changé », a-t-il déclaré, laissant clairement entendre qu'à ce niveau de la qualité d'accueil, les prix de la Safex, « 2.000 DA/m² d'espaces nus », sont élevés. Car, a-t-il relevé, le coût d'une installation et d'aménagement des stands est de l'ordre de 8.000 DA/m². « Si le nombre de pays représentés l'an dernier a connu une très légère baisse par rapport à 2015 (moins 3 pays), la présente édition comprend 52 pays, en tenant compte du fait que l'Algérie, les Nations unies et l'Union européenne sont comprises dans ce décompte », affirme une note de présentation du SILA.

Moins de titres interdits qu'en 2016

Pour le SILA 2017, 97 titres ont été interdits contre 131 titres en 2016, pour des raisons diverses, allant de «l'apologie du terrorisme» au «racisme», en passant par des «attaques contre la révolution algérienne», précise le commissaire du Salon. M. Hamitou Messaoudi a même sollicité les journalistes de « signaler » des titres qui auraient « échappé à la vigilance » du comité de lecture du Salon en charge de débusquer les ouvrages tombant sous le couperet du règlement intérieur de la « plus importante manifestation culturelle en Algérie et dans la région », leur demandant, tout de même, de « ne pas se contenter du titre, mais de lire le contenu » avant de dénoncer.

Le commissaire du Salon promet que d'ici mardi, la liste des ouvrages disponibles, classée par éditeur, sera publiée sur le site web du SILA.

Les organisateurs tablent sur un afflux plus important que celui de la précédente édition qui a dépassé 1,5 million de visiteurs. L'Afrique du Sud est l'invitée d'honneur de la 22e édition du SILA. Invitée cette année, la Chine sera l'invitée d'honneur du prochain Salon du livre d'Alger.