Le nouveau sélectionneur national, Rabah Madjer, bénéficie d'un large soutien de la part des différentes parties, allant de la FAF aux pouvoirs publics en passant par les plus hautes autorités du pays. Il est vrai que sa désignation a été accueillie avec des réserves, mais Madjer a su s'entourer de toutes les garanties dans la perspective de réussir sa mission. Il se retrouve ainsi dans l'obligation de réussir et de réaliser des résultats.

Contrairement à son prédécesseur, l'Espagnol Lucas Alcaraz, qui n'a jamais fait l'unanimité au sein du bureau fédéral, cette fois-ci c'est le contraire qui s'est produit. Les membres du bureau fédéral ont soutenu, dans leur écrasante majorité, la désignation de Madjer et ont accepté le staff qu'il a proposé. Ce soutien est un encouragement de taille pour le nouveau patron des Verts afin qu'il puisse réussir. La désignation de Madjer a également fait réagir le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, qui a apporté son «soutien indéfectible» à Madjer qui demeure une «icône du football national». Le ministre ne fait qu'exprimer l'avis des plus hautes autorités de l'Etat, d'autant plus que des informations avaient fait état de l'implication des hautes autorités dans la désignation de Madjer. Ce dernier n'a pas démenti ces informations puisqu'il a indiqué que c'est un «honneur» de voir les plus hautes autorités du pays placer leur confiance en lui. La réponse de Madjer à ceux qui l'ont désigné est donc claire. Madjer a aussi su se protéger puisqu'il a fait appel à un staff technique dont les deux adjoints peuvent prétendre chacun à occuper le poste d'entraineur en chef.

C'est le cas de Meziane Ighil qui a été entraineur de club, entraineur national et président du NAHD. Il a été aussi candidat à la présidence de la FAF en 2001 avant de se retirer au profit de Mohamed Raouraoua. Djamel Menad a été entraineur et avait coaché à deux reprises le MC Alger avant de prendre en main son ancien club, le CR Belouizdad. Menad a joué aux côtés de Madjer en sélection nationale et avaient remporté ensemble le titre de champion d'Afrique lors de la CAN organisée par l'Algérie en 1990. Madjer sera également épaulé par son ancien sélectionneur, l'actuel responsable de la DTN, Rabah Saâdane.

La désignation de Madjer a été accueillie avec une grande satisfaction par les entraineurs locaux qui voient en lui la réhabilitation du technicien local. A cet effet, il faut s'attendre à ce que les entraineurs de club facilitent la tâche à Madjer en libérant les joueurs, sachant que l'équipe nationale est appelée à se regrouper deux fois par mois en Algérie. Madjer aura toute latitude de rebâtir l'équipe, pour reprendre ses propos. Il aura éloigné la pression de l'équipe nationale en affirmant que les changements n'apparaitront pas dès le prochain match contre le Nigeria (10 novembre), demandant aux Algériens de faire montre de patience pour voir le groupe se reconstituer. Le prochain match de qualification à la CAN-2019 est prévu en mars prochain.

C'est dire qu'il aura tout le temps de travailler surtout que deux équipes du même groupe se qualifieront à la phase finale de la CAN-2019. Autant d'atouts qui permettent à Madjer de travailler sans pression et donc de réussir.