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La
finalisation de la révision de la loi sur les hydrocarbures est prévue «dans
quelques mois», soutient le ministre de l'Energie. «Le gaz de schiste ne sera
pas pour demain (?), entre 5 à10 ans (?) ?», a-t-il ajouté.
Le secteur de l'énergie a décidé de communiquer en organisant hier une journée «portes ouvertes sur ALNAFT» en vue de «la relance des investissements dans l'amont pétrolier». ALNAFT (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures) a été ainsi mise en avant pour réunir hier au Centre international des conférences (CIC), Abdelatif Rahal, de Club des Pins, des représentants de 30 firmes pétrolières étrangères «en quête de projets dans l'amont et l'aval pétrolier en Algérie», comme Anadarko l'américaine, Total la française, Repsol l'espagnole, CNPC-SINOPEC la chinoise.., ainsi que les ambassadeurs ou représentants diplomatiques de 25 pays accrédités à Alger dont le rôle dans les milieux des hydrocarbures est important. Objectif premier, les rassurer sur la disponibilité de l'Algérie à les accompagner et leur faciliter les procédures pour «investir dans la prospection, la recherche et l'exploitation des hydrocarbures». ALNAFT a fait connaître ses activités hier à l'assistance en tant support de Sonatrach dans la valorisation des ressources nationales en hydrocarbures mais surtout parce que c'est elle qui, depuis sa création en 2005, «délivre une attestation de pré-qualification pour toute personne morale désirant exercer les activités de prospection, de recherche et d'exploitation des hydrocarbures» et accorde une autorisation de prospection. «On a beau avoir la meilleure législation, encore faut-il avoir la bonne organisation, la communication et la bonne technologie pour répondre aux défis», avait dit à l'ouverture son président, Arezki Hocini. «Tout doit être adapté, une communication à l'écoute des investisseurs, une organisation repensée avec l'indispensable valorisation des ressources humaines et une technologie adaptée pour réduire sensiblement les coûts, améliorer l'économie des projets et la préservation de l'environnement», a-t-il soutenu. La guerre «à la bureaucratie et à l'ostracisme» «Cette journée portes ouvertes pour faire connaître l'agence et le potentiel des hydrocarbures en Algérie est un signal fort adressé aux compagnies étrangères, on veut qu'elles travaillent et investissent avec nous dans un partenariat gagnant-gagnant», a déclaré le ministre de l'Energie. Mustapha Guitouni mettra en avant sa «guerre contre la bureaucratie et les lourdeurs administratives». Dès sa prise de parole devant les participants, il a fait aussi savoir que «nous avons pris une décision ferme, faire la guerre à l'ostracisme». Lors de sa conférence de presse en marge des travaux, Guitouni a précisé que «cette journée, première du genre, n'a jamais été organisée à tel point que les investisseurs ne connaissent pas ou très mal ALNAFT alors qu'elle est chargée de la valorisation des hydrocarbures». Il promet que pour ce qui est «des lourdeurs bureaucratiques et des réponses incertaines, les choses ont changé, on s'inscrit dans le changement, les problèmes de délais ont été revus». Avant, a-t-il affirmé, «les sociétés savaient quand déposer leur dossier mais ne savaient pas quand le retirer, elles restaient des mois pour qu'on leur dise enfin il y a d'autres pièces qui manquent». Entre le dépôt et le retrait du dossier, l'investisseur attendait selon lui «18 mois». Mais aujourd'hui, souligne-t-il, «l'opérateur étranger est directement associé à son dossier et sait tout de suite les pièces qui manquent, ça prend un mois». Il estime que «c'est l'informatique qui guérit le mal de la bureaucratie, avant l'investisseur étranger qui ramenait 500.000 dollars pour investir chez nous attendait le lundi pour être reçu, la réception se faisait tous les lundis, aujourd'hui, c'est tous les jours, même le samedi et avec un guichet unique, il a un guide dès le début pour savoir ce qu'il faut». Guitouni fait remarquer que «dans le domaine pétrolier, ça change très vite, nous rassurons nos partenaires, nous avons changé, ils ont d'ailleurs apprécié qu'on s'aligne sur ce qui se fait à l'universel et nous décidons de réviser la loi sur les hydrocarbures pour répondre un peu aux exigences du contexte». Il affirmera au sujet des problèmes qu'a connus Sonatrach que «c'est un temps révolu, on l'a enterré, on est dans un autre temps». Pour lui, «les cadres de Sonatrach ainsi que le ministère ont la confiance totale du gouvernement, c'est un personnel qualifié et bien rodé pour le secteur des hydrocarbures». «Il faut 5 à 10 ans pour le gaz de schiste» Le ministre de l'Energie a tenu à noter que «la règle 51/49 est immuable, on la gardera, c'est la souveraineté, on n'en revient pas». Il évoquera les aspects qui devront être revus dans la loi en indiquant que «la loi sur les hydrocarbures n'est pas une loi normale, elle est particulière, les changements faits ont épousé le contexte, à 50 dollars le baril de pétrole, la changer c'est le bon sens ». Il faut alors, dit-il, «réaménager la fiscalité en fonction du prix du baril (y compris la taxe sur les profits)». Il fait savoir que «ça fait trois ans qu'on discute avec les sociétés étrangères pour voir les difficultés qu'ils rencontrent, on prendra tout en considération pour lever toutes les contraintes». Il est convaincu que «la définition des grands axes de la loi révisée prendra six mois et il faut plusieurs autres mois pour avoir la loi finalisée». Le président de ALNAFT avait avancé avant lui que «ce sont les aspects techniques qui vont être revus dans la loi, dans l'avenir, les projets de 50 millions de dollars, on va peut-être les revoir à 20 millions de dollars?». Il avait aussi dit que «l'option de réviser la loi est très récente, il faut 6 mois pour mettre en place les grands axes, c'est parce qu'il y a plusieurs intervenants, une fois définis, on passe à la rédaction, à la mi-juin 2018, on aura la première mouture». Le ministre demande du temps «pour faire une bonne loi». Il pense qu'«il ne faut pas en faire une obsession, aller vite, pourquoi? On est en train de la réviser, la réflexion est engagée, elle viendra en temps opportun». Il assure pour convaincre qu' «on travaille toujours sur les principes de la règle 51/49 et les lois qui existent, on n'est pas à l'arrêt». Il rappellera tout de suite que «sur plus de 1,536 million de domaine pétrolier, on est en train d'en exploiter que 30%». C'est dire selon lui que «la loi sur les hydrocarbures doit absolument être révisée pour répondre aux exigences du contexte actuel». Pour convaincre davantage, il interroge «est-ce qu'en 2005 il y avait le gaz de schiste ?, non, c'est donc un changement qui va profiter au pays». Interrogé sur le gaz de schiste, Guitouni répond «ce n'est pas pour demain, les études sont en élaboration, il faut 5 à 10 ans pour les finaliser». Il rassure au passage que «nos potentialités sont très grandes». |
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