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Constantine - La gestion des catastrophes naturelles au menu

par A. Mallem

A l'occasion de la Journée mondiale des catastrophes naturelles le 13 octobre, l'institut de gestion des techniques urbaines (GTU) de l'université Salah Boubnider de Constantine 3 a organisé, jeudi, une journée d'étude sur le thème «villes et risques naturels, enjeux, défis et perspectives». Cette journée s'inscrit dans la démarche de l'institut pour favoriser la formation à tous les niveaux (licence, master et doctorat) et aussi pour les responsables, planificateurs, aménageurs, autorités locales confrontées à la complexité de la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles en milieu urbain. Selon les organisateurs, «l'objectif aussi est l'organisation d'une manifestation scientifique et technique afin d'appuyer la stratégie nationale de lutte contre les catastrophes naturelles, renforcer la recherche scientifique dans le domaine des risques majeurs et généraliser une prise de conscience collective».

Ainsi, Mme Khokha Batouche, médecin de la délégation nationale des risques majeurs, organisme rattaché au ministère de l'Intérieur, a fait une intervention fort remarquée en traitant des risques majeurs, concept qui englobe tous les risques allant des incendies, aux inondations et glissements de terrain, en passant par les séismes qui sont assez fréquents dans notre pays. La conférencière a mis l'accent sur le projet des villes «résilientes» qui consiste à aider nos communes à opter pour une organisation qui va les conduire à une situation de résilience face aux catastrophes naturelles. «Cela signifie, nous a-t-elle expliqué, que ces villes vont apprendre à se préparer et à préparer leur population à la catastrophe, et diminuant ainsi ses effets. Et cela ne vient que par la sensibilisation et la formation afin de les préparer correctement à la survenue de la catastrophe afin d'en diminuer les effets pour qu'il y ait moins de victimes humaines et moins de pertes en biens». Et dans ce cadre, ce haut cadre du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales nous a appris que son département est en train de réparer une charte qui sera signée par les communes pour agir dans ce domaine.

Pour M. Ghachi Azzedine, de l'institut GTU de Constantine 3, responsable du master risques naturels en milieu urbain et coordinateur de cette journée d'étude, qui a fait une communication traitant des risques d'inondation, cas de la ville de Skikda, il a d'abord indiqué que l'Université 3 a jugé utile d'organiser cette journée «parce que nous avons un ensemble de risques naturels qui menacent les villes algériennes, essentiellement le risque inondation, les glissements de terrain, l'ensablement, etc.». Et d'expliquer dans sa communication que «l'Algérie est un pays continent qui a une diversité climatique énorme, humide, semi-aride jusqu'au grand désert, et c'est cette diversité climatique qui a fait que les risques sont multiples». «Il faut former justement, a estimé notre interlocuteur, des universitaires, toute une armée de chercheurs, pour comprendre et maîtriser ces risques pour pouvoir ensuite apporter des solutions».

Et de poursuivre en disant que «mon intervention a été centrée sur une ville assez représentative pour ce genre d'étude du risque inondation.

Il s'agit en l'occurrence la ville de Skikda qui présente toutes les conditions pour la compréhension du phénomène inondation. Parce qu'elle présente les conditions naturelles et hydro-climatiqes «idéales» : un terrain très accidenté, une précipitation pluviométrique très élevée qui varie de 700 mm jusqu'à 900 mm, qui génère un ruissellement exceptionnel et en plus de ça un phénomène récent : l'urbanisation très accélérée et un peu anarchique qui, justement, aggrave le risque inondation».