Deux sit-in ont été organisés
hier devant le cabinet du wali et devant le siège de la daïra, par des
«oubliés» du relogement de plusieurs sites d'habitations précaires, ainsi que
des présidents des comités de quartier des 10 secteurs urbains de la ville,
représentant les demandeurs du logements social, qui étaient accompagnés par
certains de ces derniers. Ainsi et selon la représentante des demandeurs de
logement social, Mme Chahinaz, également présidente
du comité de la cité Boumerzoug, « tous les secteurs
urbains de la ville sont là et nous voulons porter l'accent sur les 1.550
demandeurs faisant partie du quota des 3.000, dont les logements sont situés à
Massinissa et qui n'ont pas été encore tirés au sort, et auxquels ne manque que
l'organisation de cette procédure ». Et, ajoute-t-elle, leurs collègues des 1
450 logements toujours à Massinissa qui ont été tirés au sort et ont payé les
redevances de l'OPGI depuis plus de deux ans, s'interrogent si les décisions de
pré affectation qu'ils ont en poche sont toujours valables. Et notre
interlocutrice de souligner qu'en dépit de tout cela ils ne comprennent pas
pourquoi ils doivent attendre encore. Pour leur part, les « exclus » des
précédentes opérations de relogements des sites d'habitations précaires, à
savoir ceux de la rue Kitouni Abdelmalek, et ceux des
quartiers de la ville, Souika et la Casbah, comptent,
selon leurs représentants, « parmi ceux qui n'ont pas été portés sur la liste
des bénéficiaires et à qui on a conseillé de faire des recours ». Ainsi et pour
ce qui est des habitants de la rue Kitouni, on
dénombre 26 cas de recours sur un ensemble de 40 familles, déposés il y a des
années, mais restés sans réponse jusqu'à aujourd'hui, disent-ils. Il en est de
même pour ceux de la Casba, qui affirment qu'une
centaine de familles sont concernées par des réponses sur un total de 870, qui
ont été transférées à l'UV 18 et 20 de Ali Mendjeli. Situation quasi identique pour les habitants de
la vieille ville de la partie basse de Souika, où il
s'agit là également d'un peu moins de 100 familles, qui disent avoir déposé des
recours depuis des années aussi, attendant que l'on tranche dans leur cas mais
en vain. Le chef de cabinet qui a reçu les protestataires, a orienté les
concernés par le logement social à l'OPGI, pour l'organisation du tirage au
sort pour le quota des 1.550 logements, assurant que tout le monde sera relogé
vers la fin de cette année. Et il assurera aussi ceux ayant déposé des recours,
que leurs cas seront étudiés après les élections locales prochaines.