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Si
l'option du financement non conventionnel a été consacrée par le gouvernement,
on ne sait toujours pas combien l'Algérie va imprimer de billets de banque.
Pour l'instant, et à croire le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, seules des prévisions sont projetées pour 2018.
Pour la durée, le Premier ministre l'avait fixée à cinq ans maximum,
accompagnés «de réformes économiques et financières» pour rétablir l'équilibre
des finances publiques ainsi que l'équilibre de la balance des paiements,
avait-il indiqué. La seule certitude demeure cette limitation du montant des
emprunts que le Trésor public contractera auprès de la Banque centrale pour
éviter l'inflation, a précisé, hier, le ministre dans un point de presse tenu à
l'issue de l'adoption de la loi sur la monnaie et le crédit par l'APN.
Ceci dit, a expliqué Raouya, ces ajustements seront dictés par les recettes et les ressources dont dispose le pays, assurant de nouveau que le recours à la planche à billets servira à l'investissement et au rachat de la dette bancaire de Sonelgaz et des titres du Trésor émis au profit de la Sonatrach, en vue de permettre à ces entreprises de relancer leurs projets. Pourtant, on est loin de l'explication de texte donnée par le Premier ministre qui avait affirmé devant le Sénat que le financement non conventionnel est «un impératif» et non «une option» pour relancer l'économie nationale et maintenir le rythme de développement du pays. Comme pour mieux convaincre les membres des deux chambres, il précisera que le non recours à ce qu'on appelle plus prosaïquement la planche à billets empêchera aussi bien le versement des salaires des fonctionnaires que les indemnités des députés. Ouyahia se montrait encore plus pressant estimant que «si ce financement n'est pas appliqué en novembre, cela conduirait à un arrêt total de l'économie». Ouyahia a aussi indiqué, dans ce sens, que l'adoption de la loi sur la monnaie et le crédit permettra à la Banque centrale de procéder à l'achat direct auprès du Trésor des titres émis par ce dernier pour relancer le rythme de développement économique. Après l'adoption du Plan d'action, le gouvernement veillera à poursuivre les différents projets de développement économique et à relancer ceux qui ont été gelés par manque de finances, dira-t-il encore. A ce propos, le ministre des Finances a affirmé que le contrôle de ce genre de financement sera assuré à tous les niveaux, à savoir son département, la Banque d'Algérie ainsi qu'à travers le décret présidentiel qui sera promulgué après l'adoption de cette loi par le Conseil de la nation. Ce texte de loi stipule que «la Banque d'Algérie procède, dès l'entrée en vigueur de la présente disposition, à titre exceptionnel et durant une période de cinq années, à l'achat directement auprès du Trésor, de titres émis par celui-ci, à l'effet de participer, notamment à la couverture des besoins de financement du Trésor, au financement de la dette publique interne et au financement du Fonds national d'Investissement». Les objectifs étant de couvrir les besoins de financement du Trésor, de financer le remboursement de la dette publique interne, et ce, en particulier, les titres de l'Emprunt national pour la croissance levé en 2016 ainsi que les titres du Trésor émis en contrepartie du rachat de la dette bancaire de Sonelgaz et ceux émis au profit de la Sonatrach en compensation du différentiel sur les prix des carburants importés et de l'eau dessalée. |
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