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La deuxième
sortie de Abderrahmane Madani Fouatih, wali de Boumerdès, vers la localité de Bordj Menaïel,
environ100.000 habitants, consacrée à la lecture de bilans de fin de mandat
lancée depuis une semaine et qui touchera l'ensemble des communes, a été chaude
tant les présents venus en masse ayant rempli l'enceinte du centre culturel de
la ville ont rejeté en bloc la gestion de l'assemblée sortante et il aurait
fallu tout le tact et le sang-froid du wali pour apaiser la tension et les
interventions anarchiques naissantes de la salle. La réaction reste légitime
tant la gouvernance communale est loin de remplir correctement sa mission,
d'autant plus que le premier personnage de la cité, le maire, et ses colistiers
n'ont pas été à la hauteur des responsabilités confiées par les électeurs bordjiens.
Des présents très au fait des affaires de la cité regrettent qu'une ville comme Bordj Menaïel, qui a enfanté les Ferhat, Amrous et les Tonkin, et la fameuse JSBM chère à feu Tahanouti, n'arrive plus à attirer l'investissement, pointant ainsi du doigt la gestion approximative des dernières assemblées car, ajoutent-ils, très peu de maires se sont illustrés par leurs actions en faveur de notre commune mais surtout de nos doléances. Intervenant après la présentation plate du bilan du quinquennat 2012/2017 par le maire Ahmed Hedjadj , Madani Fouatih appuiera son rejet du bilan, ainsi que la gestion des cinq dernières années car, pour le wali, « le maire et son assemblée devaient prendre des initiatives, des décisions pour assurer la sécurité de leurs concitoyens, mettre à leur disposition le transport, le logement, ouvrir des écoles, des lycées, entretenir les routes, tenir propre la ville, protéger l'environnement, autant de déterminations qui répondent à l'attente de l'administré » et d'ajouter amèrement que « tant il est vrai que bien gouverner c'est planifier, prévoir, bien servir et cela dépasse le seul rôle administratif et bureaucratique dans lequel se sont enfermés, hélas, nos maires ». Allusion faite à la situation ?misérable' comme taxée par des présents en colère de l'une des plus grandes villes de la wilaya. Le wali plus incisive précisera : « La notion de bien servir est l'essentiel même du concept de service public et que le devoir des élus est d'œuvrer à conforter et à qualifier leurs rapports avec leurs administrés, ceci sera valable pour ceux sur qui vous allez porter votre choix à l'avenir ». En se promenant à travers ce territoire de plus de 97 km2, le constat est amer, jetant au loin la notion de service public. Ce manque d'initiative et de dynamisme est palpable aux quatre coins de la ville qui croule sous les immondices, mais découle du choix des électeurs envers des maires et élus peu qualifiés aux tâches pour lesquelles ils ont été investis pour mener des villes entières à la faillite, et les élus de la commune de Bordj Menaïel, absents dans leur majorité lors de la présentation de ce bilan de fin de mandat, auront surtout contribué à déprécier et à discréditer une charge aussi gratifiante que celle d'élu mais surtout à se mettre à dos toute la population désabusée par une gestion mise à l'index par les présents avant-hier soir au centre culturel de la ville. |
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