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Oran :
Des rassemblements réguliers devant le siège de la commune: Les habitants du bidonville «Kara 2» revendiquent un relogement
par D. B. ![]()
Des
familles habitants le bidon-ville Haï Mohamed Boudiaf
(Kara 2) dans la commune d'Es-Sénia se sont
rassemblées jeudi, devant le siège de l'APC, pour revendiquer leur droit à un
logement décent. Selon le représentant de familles, rencontrées sur place, les
habitants du site attendent, depuis plus de deux décennies, une prise en charge
de leur principale revendication à savoir : un relogement, dans le cadre de la
lutte contre l'habitat précaire. « Une grande partie des bidonvilles de la
wilaya ont été rasés et les familles relogées, alors que nous, cela fait plus
d'une vingtaine d'années que nous interpellons les autorités de la wilaya pour
un logement, sans avoir reçu d'écho à notre doléance », assure un ancien
habitant du site. Ce dernier rappelle qu'à maintes reprises les habitants ont
organisé des sit-in pacifiques pour attirer l'attention des responsables mais
en vain. « Nous vivons dans des conditions qui frôlent la catastrophe cela fait
plus de vingt années, nos enfants sont nés dans ce bidonville et se sont
mariés, et nous n'avons toujours pas été relogés. Dans d'autres bidonvilles,
certaines familles se sont installées, il y a à peine une ou deux années et ont
bénéficié d'un logement », ajoute le même interlocuteur. Ce dernier affirme que
les familles appréhendent l'hiver, avec la peur au ventre, de crainte des
inondations comme ce fut le cas l'année dernière. Le même représentant rappelle
que l'année dernière des centaines d'habitants du bidonville avaient bloqué la
RN2A reliant Es-Sénia à Oran, près de l'université.
Motif de ce mouvement de protestation, l'inondation de leurs demeures précaires
après les intempéries. Selon notre interlocuteur, la nature argileuse du
terrain de cette zone a provoqué des remontées des eaux souterraines qui ont
envahi les baraques, de quelque 200 familles qui y habitent. « Après cette
catastrophe, nous avons été recensés et les autorités nous avaient promis
d'être relogés, mais nous attendons encore. Et avec ce qui s'est passé l'année
dernière, nous ne pouvons plus rester dans ces baraques, nous vivons dans des
conditions terribles», disent les protestataires qui affirment que le jour des
inondations le P/APC et l'ex chef de daïra d'Es-Sénia
s'étaient rendus sur les lieux et ont réussi à convaincre les protestataires de
cesser leur mouvement, promettant qu'ils seront relogés, lors du prochain
quota, suite à quoi les habitants du bidonville ont quitté les lieux et la
circulation a repris. « Depuis ce jour, nous n'avons rien vu venir, nous
interpellons le wali pour nous inclure dans les prochaines opérations puisque
plus de 3.000 logements seront distribués », indiquent nos interlocuteurs,
affirmant que les représentants des familles ont décidé de tenir des
rassemblements réguliers, devant le siège de l'APC, pour inciter les
responsables concernés à prendre en charge leurs doléances.
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