Les
demandeurs de logements sociaux ne sont pas au bout de leur peine. Les
concernés estiment avoir accompli toutes les formalités administratives et
rempli tous les critères pour obtenir un logement, selon un groupe de
postulants qui s'est déplacé, hier, au siège de notre rédaction. « Nous avons
déposé nos dossiers en 2009 auprès de l'agence de l'OPGI de Gambetta, deux ans
après, nous avons été convoqués pour déposer un autre dossier toujours au
niveau de cette antenne », a indiqué un père de famille et d'ajouter que « le
comble dans tout cela est qu'il y a un mois, ils nous ont exigé de déposer un
dossier similaire ». C'est l'incompréhension chez ces familles qui se disent
dans le désarroi, car même au niveau de l'agence, aucune explication et aucune
suite ne leur sont données. D'autres disent avoir déposé leurs dossiers dans
les années 1990. En effet, rien ne va plus chez ces demandeurs de logements.
Venus de plusieurs quartiers d'Oran, ils sont des centaines de familles à avoir
entrepris toutes les démarches pour obtenir un logement au même titre que les
autres bénéficiaires. Ces familles indiquent que la commission d'attribution
chargée d'étudier les dossiers des postulants ne s'est jamais penchée sur leur
cas puisque jusqu'à présent, aucun demandeur ayant déposé son dossier dans les
années 90 ou en 2009 n'a obtenu un logement. Une situation que plusieurs
familles n'arrivent pas à comprendre. Les familles sont toutes en possession de
récépissés mentionnant le nombre de points. « Nous nous sommes plusieurs fois
déplacés au siège de l'agence de l'OPGI de Gambetta pour avoir des explications
mais malheureusement aucune information n'a filtré pour répondre aux doléances
des demandeurs », souligne-t-on. Ils dénoncent ce parcours de combattant entre
les différentes administrations et signalent également le manque de
communication de la part des instances locales. « Plusieurs familles recensées
dans les années 2000 ont été relogées alors que nous avons déposé nos dossiers
il y a plus de 20 ans et nous occupons des logements indécents », clame-t-on.
Les concernés ont organisé, pour rappel, plusieurs sit-in devant le siège de la
wilaya et même devant l'agence OPGI de Gambetta et des promesses leur ont été
données mais en vain. Dans un appel lancé, hier, au wali d'Oran, les familles
espèrent que leurs doléances seront prises en considération.