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Ils revendiquent le raccordement au réseau du gaz: Sit-in des habitants des 2.500 logements AADL Aïn El Beïda

par J. Boukraa

  Des habitants de la cité AADL 2.500 logements de Aïn El Beïda ont observé, hier, un sit-in de protestation devant l'agence commerciale de la société de distribution d'électricité et de gaz de leur cité. Ils revendiquent le branchement au réseau du gaz de ville en cette veille de la saison hivernale. Le réseau existe mais les branchements individuels n'ont pas encore été réalisés. «Nous attendons que les pouvoirs publics honorent leurs promesses. Nous sommes las de patienter et de transporter des bouteilles de gaz butane, alors qu'un nouvel hiver arrive sans que rien ne bouge ». Ces habitants rappellent aux responsables toutes les correspondances émises à leur intention pour qu'ils, les responsables, se penchent sur leur cas.

« Le gaz de ville est indispensable en période de froid, car ni la bouteille de gaz butane ni le chauffage à bain d'huile fonctionnant à l'électricité ne peuvent le remplacer. Il s'avère que très souvent, notamment en saison hivernale, vu la large utilisation de la fameuse bonbonne, la demande dépasse l'offre, car même ceux qui sont raccordés au gaz naturel, pour une bonne partie d'entre eux, continuent d'utiliser leurs anciens réchauds qui fonctionnent au gaz butane », dira l'un d'eux. Dans une lettre adressée aux responsables, les manifestants demandent à « ce que la direction de l'AADL fournisse le certificat de conformité, de façon globale au site et non pas individuellement, exigé par la Sonelgaz pour que cette dernière entame la levée des réserves qui bloquent le branchement par le règlement de tous les obstacles relevés, l'installation d'un nombre suffisant de compteurs, le règlement des dettes auprès des sous-traitants et l'ouverture de l'agence commerciale de leur cité.

Les habitants de cette cité n'arrêtent pas de descendre dans la rue pour crier haut et fort leur désarroi. Il y a deux semaines, ces derniers sont montés au créneau afin de dénoncer la non ouverture des écoles primaires. Ils demandent aux autorités locales d'intervenir dans les plus brefs délais sinon ils menacent de tenir chaque samedi une action de protestation. Les habitants de la cité dénoncent également le fait qu'aucune annexe de collège d'enseignement moyen n'existe pour leurs enfants qui sont obligés d'aller vers ceux d'Es-Sénia ville ou carrément à Oran, mettant à rude épreuve leurs capacités financières sans parler des désagréments que subissent les parents. Ils interpellent aussi les pouvoirs publics, affirmant qu'aucun projet d'amélioration du cadre de vie n'a été inscrit dans le plan de développement immédiat.

Ces derniers et par le biais d'une lettre adressée au wali d'Oran dénoncent leur calvaire quotidien depuis le début de l'année scolaire. Ayant pris possession de leurs logements en début d'année, les habitants de cette cité dénoncent l'absence d'infrastructures scolaires. L'école construite au niveau du site 01 n'a pas été équipée et n'a pas été ouverte, alors que les travaux de réalisation de la deuxième école avancent à un rythme très long, rappelle-t-on. Selon les représentants des habitants, ils vivent le calvaire dans cette cité-dortoir, dépourvue de presque tout, depuis l'attribution des premières unités de cette cité où il n'existe ni commerces ni routes? Ils demandent l'ouverture de locaux commerciaux, le lancement des travaux de réalisation d'un lycée et d'un collège, l'ouverture d'une annexe administrative, la sécurisation de la cité par l'ouverture d'un commissariat ou d'une sûreté urbaine, l'ouverture d'une polyclinique même mobile.