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Squat des espaces publics: Les revendeurs de matériaux de constructions en ligne de mire

par J. Boukraa

Après une brève éclipse, suite aux opérations de contrôle et aux dispositions prise pour lutter contre le squat des espaces publics, de nombreux revendeurs de matériaux de construction se sont accaparés de nouveau de ces espaces, faisant fi des lois et de la réglementation en vigueur.

Ces commerçants, outre le fait qu'ils ne disposent d'aucune autorisation, ne paient aucune taxe aux services de la commune. Selon des sources proches de la commission de l'urbanisme de l'APC d'Oran, de nombreux citoyens des quartiers d'El Hassi, Sidi El Bachir, Ain El Beida, etc? se sont plaints des désagréments causées par ces revendeurs par l'étalage de parpaing, sable, briques, ciment, etc... sur une bonne partie de la chaussée, et ont interpellé la commission mixte chargée du contrôle des espaces publics squattés, pour l'entame d'une nouvelle opération de contrôle et libérer ces espaces. A ce titre, nos sources indiquent que cette commission entamera, dans les tous prochains jours, une opération qui ciblera essentiellement les revendeurs de matériaux de construction qui occupent une grande partie de la chaussée, au niveau de ces quartiers.

Outre la poussière, les habitants craignent surtout les accidents au vu des incessants va- et-vient des camions. A l'instar de la première opération, menée il y a plus de trois années, nos sources indiquent que des mises en demeure seront adressées à tous les contrevenants et un délai n'excédant pas huit jours leurs sera accordé pour libérer l'espace squatté, avant de recourir à la force publique et l'application de mesures coercitives. D'autre part et selon nos interlocuteurs, après l'éradication d'une grande partie des marchés informels à Oran, une opération de contrôle des commerçants squattant l'espace public, a permis de dresser plus d'une centaine de mises en demeure a des contrevenants, notamment les commerces d'alimentation générale, de quincaillerie, de vaisselle ect? qui étalent leur marchandise sur les trottoirs entravant ainsi les piétons. Les commerçants mis en demeure ont été sommés de libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas les 15 jours, ajoutent nos sources. L'opération intervient dans la continuité d'une première opération qui avait été lancée en 2015 et qui avait permis à la commission mixte de recenser plus de 600 commerçants contrevenants qui avaient été mis en demeure pour libérer ces espaces et pour se rapprocher des services concernés pour régulariser leur situation. Selon les mêmes sources, la deuxième phase de l'opération a révélé que bon nombre de commerçants mis en demeure lors de la première opération, ont libéré les espaces occupés. Il est à signaler que face à l'ampleur qu'a pris le phénomène de l'occupation des espaces publics par les commerces, au niveau de l'ensemble des quartiers de la ville, il a été décidé de la mise sur pied de cette commission qui a pour tâche de constater si les occupants de ces espaces disposent d'autorisations d'exploitation dûment délivrées par les services compétents.

Les premières opérations ont révélé que la plupart des cafés, commerces, crémeries, mécaniciens, bouchers, menuisiers, etc., squattaient une partie des trottoirs sans autorisation et ne versent aucune taxe à la commune.