Mis
à rude épreuve par le criard déficit en termes d'établissements scolaires et le
piteux état de délabrement dans lequel végètent ceux qui existent, où la grande
majorité des cantines ne sont opérationnelles que sur les rapports et comptes
rendus, les parents d'élèves de la contrée côtière d'Aïn
El-Turck, redoutent en plus les morsures des chiens
errants, dont le nombre a explosé cette année. En effet, cette rentrée scolaire
bancale, dans tous les sens du terme, s'est illustrée lamentablement dans cette
contrée à travers le nombre effarant de ces animaux nuisibles qui galvaudent en
groupe, en toute liberté, autour des écoles. Plus d'une fois, ces chiens
errants ont provoqué de grande panique et des bousculades parmi les élèves aux
abords de leurs établissements scolaires, fort malheureusement, sans que cela
ne suscite une quelconque réaction chez les responsables concernés, pour
déclencher une opération à même de tenter d'endiguer, un tant soit peu, ce
phénomène qui tend à prendre des proportions démesurées dans les quatre
municipalités que compte la contrée d'Aïn El-Turck. Le spectre des attaques, aussi subites que dangereuses,
synonymes de morsures, plane également sur les chemins qu'empruntent les
écoliers pour rejoindre leurs classes. Ce malheureux état de fait est
spécifique pour les dizaines d'élèves, domiciliés dans les petites localités
voisines du village de Cap Falcon, dans la municipalité d'Aïn
El-Turck. Ces enfants, pas plus hauts que trois
pommes, poireautent souvent au bord de la route, à la sortie du village, devenu
un territoire incontesté pour les meutes de chiens errants, chats et rats de
morphologie impressionnante, qui se disputent rageusement la pitance autour des
amas d'ordures et autres déchets tapissant cette zone classée, comble de
l'ironie, zone d'extension touristique, ZET. Des habitants de ce village ont
fait remarquer au Quotidien d'Oran que «la présence de ces chiens errants se
manifeste en général le matin au moment de la rentrée des classes. Nous autres
adultes redoutons les réactions imprévisibles de ces chiens, alors que dire de
nos enfants !». Un son de cloche similaire se fait entendre chez des riverains
de la localité de Bouisseville qui ont vivement
dénoncé l'envahissement de ces animaux nuisibles qui, ont-ils souligné, «se
reproduisent rapidement à la faveur d'un cadre d'environnement, qui s'adapte
assez bien à leur lieu de prédilection favori». Outre les chiens errants, des
riverains de la localité de St Rock et Trouville ont à maintes
reprises signalé la présence de sangliers fouinant dans les déchets. Les
habitants ont interpellé les responsables concernés pour capturer ces chiens
errants et faire une battue aux sangliers qui commencent à inquiéter les
riverains.