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Tlemcen: Le service de radiothérapie opérationnel

par Khaled Boumediene

Le nouveau centre de lutte contre le cancer (CLCC) de Tlemcen (implanté à Chetouane) a entamé mercredi dernier sa première séance de radiothérapie portant sur la destruction des cellules cancéreuses tout en épargnant les tissus sains du sein d'une patiente âgée de 24 ans. Cet évènement était très attendu par la communauté médicale et scientifique tlemcénienne et par tous les malades atteints de cancer. «La wilaya de Tlemcen peut être fière de cette action thérapeutique, première du genre, au service des malades cancéreux.

L'enjeu aujourd'hui est de soulager les douleurs dues aux tumeurs ou métastases, soigner les malades cancéreux ici même à Tlemcen et d'éviter leurs déplacements pénibles et coûteux», a indiqué le directeur de la santé et de la population de Tlemcen, Khelil Tewfik. Pour le directeur général du CHU de Tlemcen, Mazouni Nasreddine, cette première séance de radiothérapie, n'a pu être réalisée qu'après l'installation du plateau technique et des accélérateurs de radiothérapie de dernière génération, acquis récemment auprès de la firme américaine Varian Medical Systems, et l'affectation de médecins spécialistes en radiothérapie, et de physiciens médicaux et d'opérateurs de radiothérapie formés théoriquement et pratiquement sur les équipements d'irradiation de haute énergie au CAC d'Oran, centre Pierre et Marie Curie de l'EHS d'Alger et au CAC de Sétif. Selon le maître-assistant Dr. Menouar Benamar, le déroulement d'une radiothérapie repose sur un travail d'équipe entre des manipulateurs, un physicien médical, un dosimétriste, coordonnés par l'oncologue radiothérapeute. «Avant la première séance de traitement, les données anatomiques du patient sont acquises grâce à un simulateur ou un scanner de simulation, auxquelles peuvent être associées des images d'IRM ou de médecine nucléaire.

Ces données anatomiques, jointes aux résultats des examens diagnostiques préalables, vont permettre au radiothérapeute de définir le volume à irradier et de localiser les organes à risque avoisinants qu'il faudra protéger, d'établir le plan de traitement du patient et le nombre de séances et la dose délivrée par séance. Selon la technique qui sera utilisée pour ce patient, le radiophysicien a ensuite la responsabilité d'établir la balistique du traitement, par le choix du nombre de faisceaux, de leurs caractéristiques, et l'utilisation ou non de modificateurs de faisceaux ou de la modulation d'intensité, etc. Cette balistique est validée par le radiothérapeute.  

Après cette étape de planification et de simulation, le traitement peut débuter. Il est généralement composé d'un grand nombre de séances qui s'étalent sur plusieurs semaines, au cours desquelles des contrôles sont réalisés, afin de s'assurer que le traitement effectivement réalisé correspond au traitement planifié», nous explique Dr. Menouar.

Le chef de l'exécutif, M. Benyaiche Ali, s'est rendu au nouveau CLCC de Chetouane, jeudi dernier, en compagnie du président de l'APW, Cheikh Mohamed, du directeur de la santé, Khelil Toufik, du recteur de l'université, Djaafour Mustapha, du doyen de la faculté de médecine de Tlemcen, Pr. Berber Necib, de la directrice du CLCC, Nouara Meriem, du trésorier de la wilaya, Dergaoui Sid Ahmed, ainsi que de nombreux cadres du secteur de la santé et des équipements de la wilaya. Saluant le mérite et la ténacité de l'équipe médicale du CLCC, le wali de Tlemcen a insisté à l'occasion sur «l'accueil et la bonne prise en charge afin d'offrir aux patients cancéreux les meilleures prestations médicales et paramédicales possibles.

L'Etat a mobilisé des moyens matériels et financiers colossaux pour construire cette importante structure de lutte contre le cancer pour la santé du citoyen, soyons tous à la hauteur de ce défi. J'invite tous les concernés à l'utilisation rationnelle et la bonne maintenance de ces installations aux rayonnements ionisants à des fins diagnostiques et thérapeutiques. Il faut assurer convenablement la sécurité radiologique du patient, du personnel et du public».