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Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, continue de faire son dur apprentissage au sommet
du football algérien, découvrant que la gestion de la fédération et du football
national est différente de celle du Paradou AC où la pression est quasiment
inexistante. Après avoir tenté de défendre son choix en ce qui concerne la
désignation de l'Espagnol Lucas Alcaraz à la tête de
l'équipe nationale, Zetchi a décidé d'ouvrir un débat
sur ce technicien à l'occasion de la réunion ordinaire du bureau fédéral, prévue
ce dimanche. Pour rappel, les deux vice-présidents de la FAF, Rabah Haddad et
Bachir Ould Zemirli étaient
opposés dès le départ au recrutement d'Alcaraz. Zetchi qui a choisi et négocié avec Alcaraz
sans consulter les membres du Bureau fédéral, a décidé comme par enchantement
de se concerter avec eux sur ce technicien. Le changement d'attitude du
président de la FAF répond à plusieurs critères et considérations.
Il y a d'abord la pression des pouvoirs publics qui ont exigé de Zetchi de se séparer d'Alcaraz, lequel cumule déjà une élimination au CHAN et les deux défaites contre la Zambie, ayant anéanti toutes les chances de qualification au Mondial-2018. En vérité, Zetchi cherche l'appui des membres du bureau fédéral afin de corriger les erreurs commises quand il avait engagé Alcaraz. Selon des indiscrétions à la FAF, Zetchi avait signifié à Alcaraz que son premier objectif c'est la qualification à la CAN-2019. En d'autres termes, Alcaraz ne devrait pas rendre compte sur l'élimination au CHAN ou encore sur les deux défaites contre la Zambie, ce qui explique l'aisance et le manque de pression d'Alcaraz après les deux défaites contre la Zambie. Il s'en tient aux termes du contrat le liant à la FAF dans lequel il est mentionné qu'il ne sera jugé que sur la CAN-2019. Or, le prochain match des qualifications à la CAN-2019 est prévu le mois de mars 2018 contre la Gambie, ce qui explique encore une fois les propos d'Alcaraz qui n'évoque que la CAN-2019. Zetchi se trouve ainsi gêné de demander des comptes à Alcaraz à qui il avait signifié qu'il ne sera pas jugé avant la CAN-2019. Afin de rectifier son erreur, le président de la FAF compte sur les critiques des membres du bureau fédéral. Entre-temps, il exerce une forte pression sur Alcaraz afin de le pousser à la démission. Le président de la FAF a reproché dernièrement au sélectionneur national de s'être absenté après le match contre la Zambie et de ne pas rester en Algérie pour préparer le prochain stage de l'équipe nationale en prévision du match contre le Cameroun, prévu le mois d'octobre prochain à Yaoundé pour le compte de la 5e journée des éliminatoires du Mondial-2018, suivi du match contre le Nigeria à Alger le mois de novembre. Zetchi a exigé un nul contre le Cameroun et une victoire contre le Nigeria. Une manière d'accentuer la pression sur Alcaraz pour le pousser à la démission, sachant que son limogeage coutera très cher à la FAF puisque le contrat d'Alcaraz s'étale jusqu'à la phase finale de la CAN-2019, prévue en juin de la même année ! Désormais, les jours d'Alcaraz sont comptés et ce ne sera pas avec lui que Zetchi entamera la révolution en équipe nationale, laquelle est appelée à connaître un renouvellement après l'éviction de quatre cadres en attendant le départ d'autres anciens joueurs qui seront remplacés par de nouveaux éléments. |
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