Les
sans domicile fixe sont de plus en plus nombreux à Oran. Ils viennent de toutes
les régions du pays à la recherche d'une vie meilleure ou tout simplement pour
fuir un environnement familial ou social hostile. Cependant, aucune personne ne
connaît, avec exactitude, le nombre de ces SDF (dont des femmes et des enfants)
qui végètent un peu partout sur le territoire de la wilaya, pour mendier.
Actuellement sur le terrain, les équipes de l'APC, de la sûreté de wilaya, sont
à pied d'œuvre pour regrouper les SDF, accueillir les personnes âgées en
détresse au centre des vieillards de l'ex « Caserne Chaabane
» et placer les déficients mentaux à l'hôpital psychiatrique de Sidi Chami.
Dans ce cadre et selon la cellule de communication de la commune d'Oran, « Les
services du Bureau d'Aide Sociale de la commune d'Oran ont recensé, durant la
première quinzaine du mois de septembre, une cinquantaine de SDF dont 21 femmes
vivant dans des conditions précaires. Ces SDF ont été dirigés au centre
d'accueil d'Eckmühl. Cette opération menée avec le concours du personnel du
SAMU, la Sûreté de wilaya et de la direction des affaires sociales de l'APC
s'est déroulée de nuit, de 21 heures à 1 heure 30 du matin, sur les principales
artères du centre-ville et des quartiers périphériques ». Cette campagne menée au
profit des personnes en difficulté, se poursuivra dans d'autres quartiers pour
assister et recueillir les citoyens en difficulté. Sur un autre plan, une
campagne d'assainissement des sites squattés par des SDF a été menée au cours
des derniers mois dans le territoire de la commune d'Oran. Cette couche
sociale, constituée d'adultes et d'enfants, car il y a même des familles qui
préfèrent continuer à vivre dans la rue que d'être hébergées dans des foyers
d'accueil, malgré les efforts fournis par la DAS. Cependant, les initiateurs de
cette opération sont confrontés à de sérieux problèmes pour assainir les locaux
désaffectés localisés à Medina Djedida, occupés par
de nombreux SDF, la nuit tombée. Sur ces cas, le manque d'hygiène et les
risques de contagion sur le plan de la santé sont à craindre, « la prise en
charge de ce problème nécessite d'importants moyens au vu du nombre
considérable de marginaux, où s'entremêlent, dans la proximité, un nombre
impressionnant d'alcooliques, de vagabonds, qui se retrouvent en fin de journée
dans une ambiance d'un autre âge. La plupart sont originaires d'autres wilayas.
Mais comme il n'est pas facile d'identifier les personnes qui méritent vraiment
d'être aidées ( Parce qu'il y a des familles qui
viennent à Oran pour des objectifs bien déterminés, pour s'enrichir par la
mendicité) ; après le «ramassage», une commission multisectorielle étudie les
dossiers des SDF et décide des mesures à prendre. Le SAMU Social d'Oran a lancé
auparavant un appel pressant à l'intention des citoyens en général et les
comités de quartiers en particulier afin de les aider dans une nouvelle
opération de « ramassage » de sans domicile fixe à travers la wilaya d'Oran. Le
but est de placer ces sdf soit dans DIAR ERRAHMA, soit dans des centres de vieillesse,
ou si possible les remettre dans leurs familles, surtout que certains sont
issus de wilayas limitrophes.