Le RC Relizane est en train de filer du mauvais
coton et cela risque de lui être préjudiciable dans un délai plus ou moins
long. Après avoir été débouté par le TAS de Lausanne, le Rapid
continue de manger son pain noir en raison d'une gestion chaotique et un
laisser-aller sans précédent. Des joueurs qui sèchent les séances
d'entrainement et refusent de jouer avec la réserve, alors que d'autres se
distinguent carrément par un comportement inadmissible, devant la passivité de
la direction, assurément dépassée par les évènements. Youcef Bouzidi a tiré la sonnette d'alarme. «Il m'a été impossible
de travailler dans de telles conditions», a-t-il affirmé. Une déclaration qui
résume l'anarchie qui règne au sein du Rapid avec en
plus, avouons-le, la complicité de certains supporters. Le désormais ex-
entraîneur du RCR a senti venir les coups bas. Il a d'ailleurs informé son
président de sa démission quel que soit le résultat du match contre l'ASO.
Selon notre enquête, le départ de Bouzidi a été
prémédité et calculé, car la ligne de conduite et la rigueur dans le travail de
l'ex-coach du NAHD ont dérangé certains, visiblement habitués à de mauvais
réflexes et continuent à jouer avec la sensibilité des inconditionnels du Rapid. Sans risque de nous tromper, on peut dire que Bouzidi a été poussé vers la porte de sortie par certains
joueurs se considérant comme intouchables. Aussi, le président du RCR Mohamed Hamri est appelé à sévir et assainir l'entourage, car il y
va de l'avenir du club. Pour Youcef Bouzidi, manquer
un penalty à la première journée et récidiver lors du match contre l'ASO, sans
compter les ratages des occasions nettes de scorer, il y a anguille sous roche.
Ce qui explique sa décision de mettre la clé sous le paillasson avant que la
situation n'empire sous sa férule. En attendant, c'est la confusion au sein
d'une équipe prétendue professionnelle mais qui est gérée seulement par le
président Hamri Mohamed, un manager et un secrétaire.
Ce qui explique probablement les débuts difficiles du Rapid
qui suscitent pas mal d'interrogations. Beaucoup reste à faire au sein du RCR,
auteurs de deux nuls à domicile et une défaite à l'extérieur, et déjà quatre
points perdus à domicile. Une moisson bien faible pour une équipe considérée
comme un possible prétendant à l'accession. A présent, à Relizane
on s'interroge sur les capacités du club à jouer les premiers rôles cette
saison et éventuellement un retour parmi l'élite. Le doute s'est installé, en
espérant que les joueurs aient une réaction positive après le départ de Bouzidi. Pour le moment, selon nos informations, pour
pallier le départ de Bouzidi, les dirigeants du RCR
étudient certaines pistes, et la plus plausible étant celle de Lakhdar Adjali (ex-MOB et ex-CAB). Mais que l'on sache que Adjali est également un
entraîneur rigoureux dans son travail qui ne badine pas avec la discipline. Une
prise de conscience est à souhaiter et les joueurs et leurs dirigeants sont
appelés à réagir, d'autant plus que les cinq prochains matches s'annoncent très
difficiles pour les gars de la Mina. Trois sorties chez le CAB, le MCS et le
MOB, deux rencontres difficiles à négocier devant la JSMS et un derby face à
l'ASMO. Guebli, Zidane, Harrouche
et les autres doivent savoir qu'ils ont la lourde responsabilité de porter les
couleurs d'un patrimoine national et d'un club qui a eu déjà l'honneur de
représenter l'Algérie en compétition continentale.