Après trois journées de championnat seulement, le GCM vient de concéder
face à la JSMS la bagatelle de cinq points à domicile. C'est la triste réalité,
synonyme d'une descente aux enfers qui se profile à l'horizon. Mais il fallait
s'attendre à un tel scénario compte tenu des remous de l'intersaison. La
responsabilité des autorités locales est engagée pour avoir laissé faire au
sein d'un patrimoine national comme le GCM. Le retard accusé dans la
préparation de l'équipe tandis que la gestion proprement dite a influé
négativement sur le rendement et les résultats de l'équipe. Tout le monde à
Mascara sait que le président Ali Meriah, pour des
raisons de santé, ne pouvait pas gérer le club, ce dont ont profité certains
irresponsables pour s'accaparer du pouvoir.
Le recrutement du mercato estival a été
effectué dans l'anarchie où chacun a imposé «ses» joueurs. Certaines recrues
n'ont guère les critères requis pour endosser le maillot du Ghali. Cette
anarchie a fini par mettre à nu les carences de certains responsables qui ne se
sont souciés que de leurs intérêts personnels. La situation s'est davantage
compliquée avec la démission de l'entraîneur Majdi Kourdi après la défaite essuyée face à la JSMS. «Je suis
démissionnaire car je ne peux pas exercer dans de telles conditions.
Sincèrement, je ne peux pas travailler avec une équipe dirigeante aussi inapte
pour gérer un club prétendument professionnel», a affirmé le désormais ex-coach
du GCM pour justifier son départ. Des erreurs de gestion, il y en eu à la
pelle, comme celle du joueur Chellali Ylies qui n'a pas été qualifié pour des raisons qui restent
pour le moins obscures. Pourtant, le joueur en question a bel et bien remis ses
documents et signé son contrat dans les délais impartis. Il y a que la
procédure administrative pour la qualification de ce joueur n'a pas été
respectée par la direction. En effet, selon une source proche du club, le
dossier de ce joueur n'a pas été du tout envoyé à la LFP, nous a-t-on dit.
Pourquoi ? Cette question mérite bien une réponse. La DJS et les autorités
locales sont interpellées pour demander des comptes sur ces agissements douteux
de la direction du club où l'implication du CSA est avérée. Des décisions et
des mesures draconiennes devront être prises pour éviter le naufrage du club.
De nombreux observateurs proches du club pointent du doigt les errances de
gestion de l'équipe. Au vu de ces trois premiers matches, on peut mettre en
avant, sans crainte d'être démenti, l'échec total du recrutement, et on se
demande si ce dernier a été avalisé par le staff technique. Selon nos sources,
le président Ali Meriah a donné les pleins pouvoirs à
son bras droit et secrétaire général, Mouaden
Abdelkader, plus connu sous le surnom de «Dakoucha».
Ce dernier et ses proches collaborateurs ont d'abord commis l'erreur de mettre
la charrue avant les bœufs, en procédant au recrutement de joueurs avant
l'entraîneur, sans oublier les insuffisances constatées ici et là. En un mot,
le sens de la responsabilité a disparu chez les dirigeants actuels du GCM qui
gèrent le club comme une équipe de quartier. A terme, cela risque d'être très
pénalisant pour le Ghali qui aura trois périlleux déplacements à effectuer,
chez le MCS, le MOB et l'ABS, entrecoupés par la réception de l'ASMO et le MCEE
lors des cinq prochaines journées.