Les
enfants scolarisés pourront, désormais, bénéficier de consultations médicales
spécialisées, dans l'une des quatre nouvelles unités de dépistage et de suivi
de la santé scolaire, ouvertes à partir de cette année scolaire, à Oran (lycée
Pasteur et avenue Choupot), à Gdyel et à Es Senia, a-t-on appris, mardi, auprès du chef service
?Prévention' de la direction de la Santé. Des médecins spécialistes en
chirurgie générale, pneumologie, maladies cardiaques et ophtalmologie sont
affectés dans ces quatre nouvelles unités, pour la prise en charge spécialisée
des enfants scolarisés, souffrant de pathologies lourdes et qui trouvent
certaines contraintes à être consultés par des spécialistes privés. Il faut
savoir que 60% des enfants scolarisés, orientés à travers le territoire
national, pour une prise en charge spécialisée, dans les établissements
hospitaliers, ne sont pas, effectivement, pris en charge et en particulier dans
les zones reculées du pays, en raison du déficit en couverture sanitaire, en
médecins spécialisés et la pauvreté de la population. «Les affections
chroniques dépistées en milieu scolaire doivent faire l'objet d'une prise en
charge spécialisée et d'un suivi rigoureux par les équipes de la santé
scolaire. Cependant la prise en charge des élèves atteints de maladies
chroniques reste insuffisante pour beaucoup de spécialités, malgré que pour
certaines, des consultations devraient être réservées, au minimum, une fois par
semaine, aux élèves orientés par les équipes de la santé scolaire (circulaire
interministérielle n°5 du 22 janvier 1985, relative à la prise en charge des
affections dépistées, en milieu scolaire et à la coordination)», selon le ministère
de la Santé . L'ouverture des unités de consultations
spécialisées est devenue nécessaire à cause de la progression fulgurante des
pathologies lourdes notamment le diabète, les maladies cardiaques, l'obésité
morbide parmi la population scolaire. Il existe, selon une enquête de
l'Association de la protection de l'enfance, près d'un million d'écoliers
diabétiques, en Algérie. La frange la plus touchée est celle des enfants du
cycle primaire. Concernant la surcharge pondérale, elle a pris une telle ampleur
dans les écoles qu'elle est en train de devenir un grand problème de santé
publique. Il existe aujourd'hui 42 unités de dépistage et de suivi de santé
scolaire, à travers le territoire de la wilaya, ce qui assure une bonne
couverture sanitaire de la population scolaire.