|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Alors
que l'inscription définitive des nouveaux bacheliers à travers l'ensemble des
établissements de l'enseignement supérieur du pays a pris fin jeudi dernier,
l'Union générale des étudiants algériens (UGEL) a appelé à un retour à l'ancien
système d'orientation des nouveaux étudiants et à la révision des conditions
pour s'inscrire au doctorat.
Dans une conférence de presse au siège de l'Union, son secrétaire général, Salah-Eddine Daouadji, a interpellé le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sur le système d'orientation des nouveaux inscrits en proposant une décentralisation de l'opération, la mettant à l'actif des recteurs pour éviter les inconvénients qui peuvent découler d'un traitement informatique des dossiers. Pour illustrer ses propos, le SG de l'UGEL a indiqué qu'un grand nombre de nouveaux étudiants ont vu leurs vœux de transfert vers les spécialités de leur choix refusés malgré leur moyenne élevée au bac. Par ailleurs, il a évoqué le mécontentement de nombreux étudiants à cause du non-respect de la carte géographique de leur résidence. Rappelons que selon les chiffres livrés, 219.288 bacheliers sur les 341.744 lauréats, soit 66.51%, se sont vus attribuer leur premier choix et seulement 3,18% bacheliers n'ont pas été affectés dans les spécialités choisies. L'UGEL a également demandé la révision des conditions d'accès au concours de doctorat en proposant l'abolition du document relatif au complément descriptif du master en raison de la disparité du niveau scientifique d'une université à l'autre. Son SG a tenu à souligner l'importance d'ouvrir un plus grand nombre de postes dans le troisième cycle afin de fournir un encadrement plus conséquent, en particulier à la lumière de l'augmentation continue du nombre d'étudiants universitaires. Pour rappel, 1.65 million d'étudiants sont attendus lors de cette rentrée alors que le nombre global des enseignants est estimé à 60.000. En ce qui concerne les spécialités scientifiques fournies par les établissements universitaires, l'UGEL a appelé à la programmation de spécialités en fonction des exigences du marché du travail pour être au diapason de la tutelle qui vise à mettre la formation universitaire au service de l'économie nationale. Salah-Eddine Daouadji a de nouveau exprimé son «rejet de la privatisation de l'université», justifiant la position de son organisation estudiantine par «l'impact des hommes d'affaires sur le niveau de l'enseignement supérieur». En revanche, il a souligné la nécessité de reconsidérer la gestion des services universitaires. L'UGEL s'était déjà exprimée sur ce dossier suite à l'éviction de Abdelhak Boudraâ, alors directeur général de l'Office national des œuvres sociales (Onou). «Nous avons publié plusieurs rapports et communiqués autour de ce qu'a eu à gérer le secteur des œuvres universitaires comme dossiers que l'ex-directeur n'a pas réussi à résoudre», rapportait alors un communiqué de l'organisation estudiantine. Le secrétaire général de l'UGEL avait également fait part de son espoir de voir le nouveau DG de l'Onou «entamer le dialogue avec les différents partenaires sociaux et engager sérieusement la réforme des œuvres universitaires suivant une vision novatrice qui assurera à l'étudiant ses droits». Par ailleurs, l'Union a appelé à ouvrir les portes d'un «dialogue efficace» avec la tutelle, soulignant la possibilité de recourir à des actions en justice pour résoudre les problèmes sans pour autant en préciser la teneur. |
|