Débarrassées
des encombrants solariums et des hideuses baraques, illicitement construites,
faisant office de gargotes, les prestigieuses plages de la contrée d'Aïn El Turck ont, un tant soit
peu, retrouvé de leur aura d'autrefois en cette veille de la période automnale.
En effet, selon le constat établi sur le terrain par ?Le Quotidien d'Oran',
hormis les tas d'ordures et autres détritus qui tapissent plusieurs superficies
de sable, en dégageant des odeurs pestilentielles qui agressent l'odorat, ces
plages ont, quelque peu, retrouvé leur originalité, à la grande satisfaction
des riverains nostalgiques ayant connu leur prestige. A la faveur des bonnes
conditions météorologiques prévalant, en cette période, nombre de familles
demeurant dans les localités essaimées, à travers cette contrée, ainsi que des
jeunes et moins jeunes riverains, bivouaquent sur les plages, généralement les
après-midi, après la sortie des bureaux, pour profiter des plaisirs que procure
la mer. L'ambiance conviviale enfantée par ces estivants, hors saison, qui
s'installe sur ces plages, perdure jusqu'à l'apparition de l'Etoile du berger,
dans le ciel. Le café et le thé agrémentent les bivouacs concoctés par ces
adeptes invétérés des moments de tranquillité et du bien-être en bord de mer. «
C'est en quelque sorte notre été indien. Un rituel annuel que nous
accomplissons à, la même période, nous autres riverains, qui refusons de
cautionner l'ambiance délétère prévalant sur les plages, au cours de la saison
estivale. Nous avons un pincement au cœur en constatant la flagrante
insalubrité, qui fait fuir un putois, et ne semble plus émouvoir les
responsables concernés et encore moins suscité une quelconque réaction de leur
part, à même de tenter d'annihiler leur cruelle déchéance» ont déploré des
riverains, au ?Quotidien d'Oran', vraisemblablement outrés, au plus haut point,
par la dégradation manifeste des plages de cette contrée, dont la plupart ont
été carrément et fort malheureusement bidonvillisées. Nos interlocuteurs ont,
également, fait remarquer que « l'incivisme et sa fratrie occupent le même banc
des accusés, aux côtés des responsables concernés par cette curée innommable,
qui est à l'origine de la désuétude des plages et ce, pour répondre du
principal grief de dégradation volontaire de l'environnement, sans
circonstances atténuantes. Ce délit figure sur le texte juridique et il est
puni comme tel conformément aux lois de la République. Il suffit tout
simplement de le dépoussiérer et de l'appliquer pour rétablir l'ordre» avant
d'ajouter en substance « la transgression d'un arrêté du ministère de
l'Intérieur et des Collectivités locales relative à l'interdiction de
solariums, l'installation de baraques illicites sur les plages et toute autre
activité sans autorisation, en référence notamment au gardiennage de véhicule,
a été perpétré, allégrement, durant la saison estivale sans que les
contrevenants ne soient inquiétés et/ou, encore moins, les rappeler à l'ordre
». Toujours est-il que selon les témoignages recueillis par ?Le Quotidien d'
Oran' auprès des familles et des riverains, habitués à fréquenter les plages de
ladite contrée, en cette période de l'année, ce déplorable constat a poussé la
grande majorité, voire la totalité d'entre eux, à zapper carrément de leur
programme la baignade durant la saison estivale, au point où certains ont
confié qu'ils préfèrent prendre leur congé annuel, au cours du mois de
septembre et/ou octobre.