La section syndicale UGTA de la direction du Commerce de la wilaya d'Oran
a décidé, mercredi, suite à une assemblée générale tenue à l'intérieur de cette
direction et en présence des délégués des travailleurs et du représentant du
directeur régional du Commerce, de lancer un mot d'ordre à la grève pour
dénoncer, selon un communiqué du syndicat, la «mauvaise gestion de la direction
et des inspections, l'absence de coordination entre les services, la non-prise
en charge des revendications légitimes des travailleurs et l'arbitraire dans la
gestion des carrières». Les syndicalistes exigent l'envoi d'une
commission ministérielle pour enquêter sur les dépassements dans la gestion des
services. « Ils soutiennent qu'ils ont à leur disposition des dossiers lourds
comportant des violations graves portant atteintes à la santé des consommateurs
et à l'économie nationale et passibles de prison et d'amendes prévues par le
code pénal ». La section syndicale assure que « les preuves compromettantes
seront présentées aux enquêteurs du ministère de tutelle pour prendre les
mesures nécessaires contre le ou les contrevenants ».
Les
syndicalistes révèlent que « des contrôleurs ont subi des intimidations pour
détruire des PV officiels et annuler des poursuites contre des commerçants
contrevenants ». Un préavis de grève sera déposé dimanche par la section
syndicale, précise-t-on. Il est à rappeler que les agents de contrôle des prix
et de la lutte contre la fraude de la direction du Commerce avaient protesté le
21 juin dernier contre la suspension administrative pour six mois de trois de
leurs collègues pour fautes professionnelles. Des dizaines de contrôleurs
avaient pris part à ce rassemblement de protestation organisé par la section
syndicale UGTA de cette direction. Les trois contrôleurs avaient fait l'objet de
sanctions administratives en mars dernier pour fautes professionnelles, mais ce
qui a provoqué la colère du syndicat et de leurs collègues est que la direction
a décidé, le 11 juin, de nouvelles sanctions aggravées pour les mêmes faits.
Les contestataires avaient exigé la révision du statut particulier des agents
de contrôle et la signature d'un arrêté interministériel (Commerce, Justice et
Intérieur) pour garantir une protection policière et judiciaire des
contrôleurs. Les trois contrôleurs avaient été sanctionnés en mars dernier
suite à une enquête de la gendarmerie nationale sur l'importation de la
friperie dans cinq conteneurs au port d'Oran.