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Incapable
de respecter les délais de livraison des logements inscrits dans la formule
AADL, le ministère de l'Habitat a quand même tenu à rassurer les souscripteurs
de AADL 2 non pas sur les dates inscrites mais en démentant l'information qui
les renvoie à la formule de logement promotionnel aidé (LPA), pourtant gelée
depuis 2012.
Mercredi passé, des dizaines de souscripteurs au programme AADL ont bloqué, durant une bonne partie de la matinée, l'autoroute qui mène de Dar El-Beïda à Ben Aknoun, réclamant notamment des informations sur le taux d'avancement de leurs logements, demandant à la tutelle de «respecter ses engagements». Environ 450.000 souscripteurs ont déjà payé deux tranches en vue d'accéder à un toit mais seuls quelques milliers de postulants à l'ancien programme de 2001 et 2002 ont occupé leurs logements. Abdelmajid Tebboune, alors ministre de l'Habitat, avait appelé l'an dernier au respect des délais pour la livraison des quotas de AADL 1 afin d'entamer la réalisation du programme de l'AADL 2 de 2013 auquel ont souscrit plus de 700.000 demandeurs à l'échelle nationale. Quant au délai maximal de réalisation de ce programme, il est attendu pour la fin de l'année 2017, avait encore indiqué le même ministre. A ce propos, le dernier Conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat a approuvé cinq contrats en gré à gré simple portant sur la réalisation de 22.900 logements de type location-vente. Quatre wilayas, Alger, Béjaïa, Guelma et Oran, sont concernées par ces contrats. L'actuel ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, avait affirmé auparavant que la relance de ces chantiers figurait au titre des priorités du plan d'action du secteur, ajoutant que 50% des programmes de réalisation de logements étaient prêts et n'attendent que les solutions apportées au problème du foncier. Temmar avait indiqué que son département envisageait de lancer la réalisation de 330.000 logements programmés dont les travaux de réalisation n'ont pas encore été entamés au titre du programme de réalisation de 1,6 million de logements dont 120.000 logements de type AADL. Quant au retour du LPA dans la nomenclature des formules adoptées par le secteur de l'habitat, il reste tributaire «d'une somme de garanties et de mécanismes susceptibles d'éviter la reproduction des erreurs du passé», a estimé, lundi dernier, Temmar. Le ministre a indiqué qu'il fallait dresser un état des lieux approfondi par rapport à ce qui a été réalisé dans le cadre de cette formule, d'identifier les insuffisances en vue d'apporter les correctifs nécessaires, avant d'envisager un retour du LPA. Cette déclaration aurait suscité les craintes des souscripteurs de l'AADL d'être reversés à cette formule et d'attendre encore des années avant de bénéficier de leurs logements. Temmar a également déclaré que le dossier du LPA doit être épuré de toutes les carences et les lacunes qui ont emmené les pouvoirs à le geler, précisant que son département a réuni récemment des experts et des responsables du secteur pour examiner les conditions de sa relance mais sous une nouvelle forme. Il est ainsi envisagé d'associer désormais le fonds de garantie (Fgar) pour cerner le volet financier du projet et de préserver aussi bien les intérêts des collectivités que ceux des souscripteurs, a-t-il expliqué. |
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