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La
tension «inexplicable» sur les manuels scolaires, enregistrée cette année
encore, a ouvert la voie «aux parasites» qui, a priori, ne ratent aucune
occasion pour faire plus de gain. Les dysfonctionnements et les insuffisances
enregistrés dans la distribution des manuels scolaires ont permis
automatiquement aux revendeurs agréés et ceux de l'informel à jouer sur les
prix des livres. Dans certaines régions du pays, les parents d'élèves ont fait
état d'une augmentation des prix des livres scolaires qui varie entre 20 et
30%. Sur le marché informel, les marges bénéficiaires varient entre 50 et 100%.
Pourtant, les responsables de l'Office national des publications scolaires
(ONPS) ont tenu à rassurer en affirmant que les prix des livres scolaires
appliqués en 2016 restent en vigueur pour la rentrée 2017-2018. Ils ont même
annoncé une baisse des prix des nouveaux livres de 3e et 4e année du cycle
primaire et de 2e et 3e année du cycle moyen, par rapport à l'année précédente.
Les responsables de l'ONPS se disent conscients de la situation, en précisant qu'ils ont eux-mêmes contrôlé certaines librairies agréées. Ils ont annoncé, dans ce sens, que deux agréments ont été retirés à deux libraires agréés par l'ONPS. «Nous avons retiré l'agrément à une librairie à Hussein Dey à Alger pour avoir vendu le manuel scolaire avec 30 DA de plus», dira un responsable de l'ONPS. Et d'appeler les parents d'élèves et les citoyens à dénoncer toute librairie qui vend plus cher les livres. Les responsables de l'ONPS informent les parents d'élèves que les prix sont affichés sur les livres. «Ils n'ont qu'à signaler en appelant l'ONPS, si les librairies augmentent les prix», ont-t-il recommandé. Pour rappel, les livres de 3e année primaire sont affichés cette année à 1.650 DA contre 1.770 DA l'année précédente, ceux de la 4e année primaire à 2.090 DA contre 2.350 DA en 2016. Faut-il le rappeler, l'Office national des publications scolaires ainsi que les services centraux au niveau du ministère ont opté cette année pour l'extension du réseau de distribution. Et ce, en impliquant les librairies privées dans la vente du manuel scolaire tout au long de l'année, tout en octroyant à ces dernières un agrément officiel de l'ONPS. Pas moins de 800 librairies privées sont actuellement agréées sur le territoire national. En ce qui concerne le marché informel, les services de l'ONPS invitent les parents à éviter le marché noir qui est difficilement contrôlable. Pour Ahmed Khaled, président de l'Union des parents d'élèves, cette tension autour du livre scolaire a été créée par les parents d'élèves eux-mêmes, en s'obstinant à acheter les livres, alors qu'ils ont encore du temps, du moment que les cours n'ont pas encore débuté. Il précise que c'est cette tension qui a permis le développement du marché noir et l'augmentation des prix par certaines librairies. A cela s'ajoute, dit-il, l'attitude de certains directeurs d'école qui ont refusé de vendre des livres ou d'aller chercher leurs quotas auprès de l'ONPS en absence de transport. «Un transport qui devrait être assuré par les services de la commune, notamment pour les écoles primaires», souligne-t-il. Et de signaler également que certains intendants au niveau des CEM et des lycées ont eux aussi refusé de distribuer les livres scolaires dans leurs établissements. Le président de l'Union des parents d'élèves a affirmé que le ministère de l'Education et l'ONPS sont en mesure de distribuer 65 millions de livres scolaires au total pour cette année. Et d'appeler les parents d'élèves à patienter et à éviter d'acheter des livres sur le marché noir. Il rassure : «Tous les élèves auront leurs livres». |
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