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En décidant d'écarter «quatre
ou cinq joueurs», le président de la FAF, Kheireddine
Zetchi, donne raison à l'ancien sélectionneur
national, le Serbe Milovan Rajevac.
Ce dernier avait recommandé à l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, de lui faire confiance et de renvoyer certains
joueurs pour rebâtir une nouvelle équipe. La suggestion de Rajevac
remonte au mois de septembre 2016, lors du premier match des qualifications au
Mondial-2018 de Russie, Algérie-Cameroun (1-1). Rajevac
avait constaté qu'il était impossible de continuer de travailler avec un groupe
de joueurs se considérant comme intouchables. Le président de la FAF de
l'époque avait pris une décision contraire en se passant des services de Rajevac pour faire confiance à ses joueurs. Par la suite,
la venue du technicien belge Georges Leekens n'a rien
changé puisque les mêmes joueurs avaient lamentablement échoué à la CAN-2017 du
Gabon. Aujourd'hui encore, les mêmes joueurs ont échoué avec la nouvelle équipe
fédérale et avec le nouveau sélectionneur national, l'Espagnol Lucas Alcaraz. Ils n'ont pas réussi à prendre le moindre point
contre la Zambie, officialisant ainsi l'élimination de l'Algérie du
Mondial-2018. Cette réalité amère fait ressortir que l'équipe nationale a perdu
une année puisque la décision d'écarter des joueurs remonte au temps de Milovan Rajevac.
Par ailleurs, l'annonce du président de la FAF d'évincer des joueurs pollue l'atmosphère au sein de la sélection nationale. Cette annonce a définitivement disloqué le groupe et favorisé malheureusement la création de clans au sein de l'équipe nationale. La réaction épidermique du président de la FAF aura des conséquences néfastes sur la sélection. En sa qualité de président de la FAF, Zetchi n'aurait jamais dû se mêler de l'aspect technique et encore moins annoncer que des joueurs seront écartés. Il devait observer une obligation de réserve, comme le faisant son prédécesseur, Mohamed Raouraoua, qui imposait des joueurs et en écartait d'autres sans l'annoncer publiquement dans la presse. Les déclarations de Zetchi sèment la suspicion au sein du groupe puisque tous faisant figure d'anciens en sélection vont perdre confiance et considéreront que leur tour viendra. Auparavant, c'est le gardien de but de l'équipe nationale, M'Bolhi qui, au lieu de concentrer ses efforts pour gagner sa place de titulaire dans son club, s'en est pris aux joueurs. Autant de facteurs qui vont dans le sens de démolir l'équipe nationale. Il sera extrêmement difficile pour Alcaraz qui souffre du handicap de la langue de rebâtir une équipe. Idem pour Zetchi qui, faut-il le reconnaitre, n'a pas le charisme de Raouraoua. |
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