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La
France est disposée à aider l'Algérie pour développer le secteur monétique.
C'est ce qu'a indiqué hier l'ambassadeur français en poste à Alger, Xavier Driencourt, à l'occasion d'un séminaire organisé à l'hôtel
El Aurassi et consacré à « la monétique et les
systèmes de paiement électroniques ».
Il faut savoir qu'en France, comme partout en Europe, la technologie inhérente à la monétique fait partie de la vie de centaines de millions de personnes. Selon Xavier Driencourt, 99% des Français disposent d'un compte bancaire et 50% d'entre eux utilisent des cartes bancaires dans la vie courante. Le E-Commerce représente, selon l'ambassadeur, 72 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France. Le paiement en ligne est en fait, partout dans le monde, un moyen sécurisé qui garantit la traçabilité de toutes les transactions. «Les entreprises françaises du secteur, fortes de leur longue expérience, sont disposées à accompagner l'Algérie pour développer la finance électronique», a fait savoir Xavier Driencourt qui revient en Algérie après avoir occupé le même poste de représentant de la diplomatie française entre 2008 et 2012. Driencourt dira que la France se tient à la disposition de l'Algérie avec ses entreprises, ses technologies et son expérience pour accompagner ce développement et le secteur financier bancaire dans cette nouvelle étape, cette aventure du paiement électronique et du e-commerce. Il faut savoir qu'en Algérie, l'idée de développement de la finance électronique remonte au moins à une quinzaine d'années. Aujourd'hui, il existe 1,5 million d'Algériens qui disposent d'une CIB (Carte interbancaire), malheureusement l'E-paiement ou le E-Commerce, n'est pas vraiment développé pour un tas de raisons. En effet, comment développer le e-commerce, à titre d'exemple alors qu'il n'existe pas encore de loi régissant le secteur ? «Il existe actuellement 12 000 TPE (Terminal de paiement électronique) à travers le territoire national mais la loi sur le e-commerce n'existe pas encore», a déclaré hier lors du colloque sur la monétique, Boualem Djebbar, président de GIE monétique, un organisme créé en juin 2014 et chargé de la régulation interbancaire. GIE monétique a été par ailleurs créé par l'ensemble des banques commerciales de la place selon le principe d'une voix par banque. La Banque d'Algérie y siège pour « s'assurer de la sécurité des moyens de paiements ainsi que de la production et de la pertinence des normes applicables en la matière, conformément à la réglementation en vigueur ». D'après M. Djebbar, à terme, Algérie poste qui dispose actuellement de plus de 5 millions de cartes distribuées, sera associée au développement de la monétique nationale interbancaire. En plus clair, les détenteurs de la carte d'Algérie poste, pourront, à l'instar des CIB, effectuer des achats en ligne. «Toutes les banques sont mobilisées pour le développement de la finance électronique », a assuré le président de GIE monétique. Ce dernier a affiché une grande volonté pour mettre en place un système de paiement électronique fiable, conformément aux orientations du gouvernement mais semble toutefois mal informé. En effet, les banques de la place, y compris les banques étrangères de droit algérien, ne respectent pas tout à fait leurs engagements. Les détenteurs des cartes CIB trouvent d'énormes difficultés à faire des retraits d'argent au niveau des agences bancaires au cœur même de la capitale. Les distributeurs de billets de banques quand ils ne sont pas en panne ne sont pas alimentés régulièrement en argent ce qui remet en cause toute la politique initiée par les pouvoirs publics. |
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