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La
surcharge des classes, les revendications syndicales et l'amélioration du système
éducatif national seront les points marquants de la rentrée scolaire 2017-2018.
Si les syndicats du secteur appellent le ministère à prendre en charge
certaines de leurs revendications sociales, et prédisent une rentrée difficile,
les parents d'élèves appellent, eux, à une rentrée sereine. Mais, pour le
ministère de l'Education nationale, cette rentrée est préparée normalement,
même si elle est marquée, selon la ministre Nouria Benghebrit, par le problème récurrent de la surcharge des
classes. Elle a expliqué, hier, sur ?Ennahar TV' que
cette année encore, il y aura le phénomène de la surcharge des classes. Il y a,
a indiqué la ministre, 270.000 élèves de plus, par rapport, aux capacités.
Mais, elle a vite fait de relativiser le phénomène, en rappelant qu'il n'est
pas «généralisé à l'ensemble du territoire national, mais localisé dans
certaines régions seulement.» Les régions touchées par la surcharge des classes
sont celles où «il y a une forte natalité, de nouvelles constructions
d'habitat, ou là où il y a un fort taux de redoublement», a expliqué la
ministre.
Pour autant, Nouria Benghebrit a souligné que le problème de la surcharge des classes est en train de baisser, car entre 2013 et 2017 il est passé de 7,18 % à 5,67%. «La surcharge est constatée lorsqu'il y a plus de 41 élèves par classe, et il y a un grand nombre de classes ou il y a moins de 25 élèves.» «Les solutions doivent être liées aux réalisations d'infrastructures scolaires, et on règlera ce problème par la pédagogie», a-t-elle affirmé. Par ailleurs, elle a rassuré les parents d'élèves sur la disponibilité du livre scolaire et leur prix qui sera le même que l'année dernière. Pour la rentrée scolaire 2017-2018, la nouveauté est que le livre scolaire sera disponible dans les librairies, libres de vente sur le marché. «Nous avons pris la résolution, pour que le marché du livre scolaire soit ouvert, et il y a 11 maisons d'édition qui ont été chargées d'éditer le livre scolaire», souligne la ministre. Cette année, ajoute-t-elle, il y a 30 nouveaux livres dont 15 dans le cycle primaire (mathématiques, langue arabe ....), et 15 dans le cycle moyen», a-t-elle encore indiqué, avant de souligner qu'il reste «7 livres dont le prototype n'a pas été accepté par la commission des experts.» «Mais, ils doivent être prêts pour l'année prochaine.» Selon la ministre de l'Education nationale, « 92% des livres scolaires ont été distribués, et il ne reste qu'un ou deux qui sont en retard (dans leur élaboration, Ndlr).» Benghebrit rappelle qu'un ou deux livres seront distribués, en retard cette année. Quant aux prix des livres scolaires, ils restent inchangés, a-t-elle ajouté, «malgré la hausse de la TVA». «Il n'y aura pas de hausse du prix du livre scolaire cette année», a-t-elle dit. Par ailleurs, sur le volet recrutement des personnels administratifs, en particulier après le dernier concours pour cette catégorie de personnels, qui aurait été entaché d'irrégularités, elle a rappelé que «nous avons un nombre de postes limité.» «Donc, même si on a 1 million de demandes sur 5.000 postes, on prend 5.000 seulement.» Mais, «s'il y a des gens qui ne rejoignent pas leurs postes, on a recours alors à la liste complémentaire. Nous n'avons pas de limite pour compléter notre liste, et c'est ce qu'il y a de nouveau, cette année, avec l'aide de la Fonction publique. On fait la même chose pour les personnels administratifs». Quant au problème relatif au refus de certaines directions de wilaya, qui n'ont pas voulu travailler sur les listes complémentaires des enseignants, elle a expliqué que «cela veut dire que les postes sont ceux où il doit y avoir des titulaires, pas des contractuels, en cas de vacance». Enfin, elle a affirmé que le BAC 2018 se déroulera au mois de Ramadhan. Ces déclarations de la ministre de l'Education nationale interviennent le même jour, hier lundi, où elle devait rencontrer les Syndicats et Associations de parents d'élèves autour des grands dossiers du secteur. Cette seconde rencontre avec les syndicalistes devait porter sur «les derniers développements relatifs à la rentrée scolaire et la surcharge des classes, particulièrement, dans les écoles primaires», avait-elle annoncé, mercredi, dernier. De leur côté, les Syndicats du secteur de l'Education nationale vont axer leurs revendications sur le dossier de la retraite anticipée, qu'ils ne veulent pas «enterrer», «le traitement des dysfonctionnements enregistrés dans le statut des fonctionnaires, relevant du corps de l'Education nationale, la réforme du baccalauréat, les examens professionnels, la promotion, les concours de recrutement externe, le déficit enregistré, dans certaines wilayas, en matière d'encadrement administratif et pédagogique, en sus de la question de la réforme du système éducatif et le dossier de gestion des Oeuvres sociales», selon une source proche du ministère. Quant à la ministre, elle devait présenter à ses partenaires sociaux, une évaluation globale de l'ensemble des préparatifs menés pour cette rentrée scolaire 2017-2018, selon Djamila Khiar, présidente de la Fédération des parents d'élèves. Pour autant, dans les milieux syndicaux, le ton est loin d'être aussi optimiste que celui de la ministre. Plusieurs syndicats du secteur de l'Education nationale prévoient, en fait, «une rentrée difficile», avec la surcharge des classes, le manque d'enseignants et de nouveaux manuels. Dans une récente déclaration au ?Le Quotidien d'Oran', Messaoud Boudiba, porte-parole du CNAPEST, avait indiqué que le grand problème de cette rentrée 2017-2018 sera l'application du nouveau programme pédagogique promis par la ministre, mais dont aucun cadre du secteur, enseignant ou inspecteur de l'Education nationale, n'a une idée concrète. «Pour nous, les enseignants, il y a d'abord les nouveaux programmes, et jusqu'à maintenant, nous, comme les inspecteurs et les responsables de la scolarité, ignorons ce qu'il y a de nouveau dans ce programme». En outre, il y aura en septembre le départ en retraite d'enseignants et techniciens de l'Education. «Donc, en septembre il y aura un déficit en enseignants, et ce sera un problème pour le ministère». Pour le coordinateur du SNAPEST, Meziane Meriane, «il y aura une rentrée scolaire très difficile, avec la surcharge des classes, et donc on sera loin des objectifs d'une éducation de qualité.» Il poursuit : «c'est là, la conséquence de décisions hâtives prises, sans concertation, des syndicats, notamment pour le dossier de la retraite.» «Nous n'allons pas rester les bras croisés face à ces problèmes, et nous n'avons pas tourné la page de la retraite anticipée, et celle de la défense du pouvoir d'achat des travailleurs», explique t-il. |
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