En cette veille de fête de l'Aïd El Adha et des vœux, les occupants des 400 logements sociaux
de Bouhanak, dans la commune de Mansourah, souhaitent
avant tout retrouver des conditions de vie normales dans leurs immeubles. Ils
sont excédés par les dégradations multiples dans les parties communes:
étanchéités des toitures dégradées, cheminées collectives vieillissantes,
infiltrations d'eau, portes d'entrées principales défectueuses, éclairage qui
ne fonctionne plus, mauvaise isolation, disjoncteurs et interrupteurs cassés,
vitres brisées, vétusté des seuils d'entrée, humidité et moisissures, regards
d'égouts détériorés, caves inondées et pleines d'ordures et de rats, odeurs
nauséabondes,... La liste des griefs est longue et le ras-le-bol palpable. En
effet, dans une énième pétition, ces résidents dans des bâtiments de 4 étages
demandent à l'office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Tlemcen
d'agir au plus vite. Installés dans les années 1990, les locataires ont le
sentiment d'être abandonnés. «La situation se dégrade de plus en plus au fil
des années. Vraiment nous sommes fatigués, on n'en peut plus ! Depuis que nous
sommes là, jamais les services de l'OPGI ne sont venus pour réparer
l'étanchéité ou vérifier l'état d'insalubrité de nos immeubles», se lamente un
locataire. Abdelkader, un autre ancien locataire du bloc C 4, qui comporte 10
logements, souligne: «Moi, j'ai perdu deux enfants à
cause du problème de la cheminée collective et le manque d'entretien. Quand il
pleut, l'eau ruisselle directement sur les disjoncteurs. J'ai mis tout mon
argent dans cet appartement. J'ai les armoires qui pourrissent. Les caves se
remplissent et l'eau déborde à l'extérieur». Et d'affirmer encore : «ça fait
plusieurs années que ça dure. Ce que nous ne comprenons pas c'est le
comportement affiché par les responsables de l'OPGI, qui n'ont résolu aucun
problème dans cette cité et tardent à faire le nécessaire malgré nos nombreuses
sollicitations. Résultat, nos appartements se dégradent tout comme les
conditions de vie à l'intérieur. Pourtant tout le monde s'acquitte de son
loyer. Dernièrement ce sont les agents de la SDO qui sont intervenus pour
réparer les disjoncteurs défectueux au niveau du hall d'entrée de notre bloc,
pourtant, ce n'est pas de leur ressort, mais ils ont eu la gentillesse de
répondre à nos inquiétudes. Nous remercions vivement les responsables de cette
société, qui sont réceptifs à nos doléances. Nous voulons surtout trouver une
issue au mauvais entretien des immeubles et régler les choses dans ce coin de Bouhanak, et que les droits des locataires soient
respectés». Dans le cas où les choses ne bougent pas, il est possible, nous
disent les locataires, de soumettre cette affaire à la justice pour le
règlement définitif des problèmes rencontrés à la cité des 400 logements de Bouhanak.