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A une semaine de l'expiration
du délai d'engagement des clubs à la Ligue nationale de football amateur, la
direction de l'IRB Maghnia, faute de moyens
financiers, ne s'est pas encore acquittée des droits d'engagement. Si, d'ici le
31 août, la situation demeure en l'état actuel, le vieux club maghnaoui, qui fêtera dans quelques mois ses 90 ans
d'existence, risque de disparaître, complètement, de la scène sportive. La
situation financière à laquelle est confronté le bureau gestionnaire, ne laisse
aucune alternative, quant à la survie de ce club, les dettes cumulées, dont le
montant s'élève à plus de quatre milliards de centimes, a précipité le club
dans la crise. En arrivant à la tête du club, Layati
Djamel, élu il y a une quinzaine de jours a, selon ses dires, trouvé le magasin
vide, sans aucun équipement, aucun ballon ni matériel pédagogique, alors que le
compte du club est bloqué par des créanciers qui se bousculent au portillon.
Ce club, qui suscitait les convoitises des joueurs et des entraîneurs, est tombé bien bas et se trouve confronté à la dure réalité. Les joueurs, qui ont empoché des millions, la saison écoulée, et d'autres ayant bénéficié, dit- on, de lots de terrain à bâtir, sont tous partis ailleurs. Les moyens matériels qui se chiffraient à des dizaines de millions se sont évaporés. Devant cette situation,, le nouveau président a alors tenté de colmater les brèches et, dans la précipitation, il a fait appel à l'entraîneur Abdelkader Boumdini, qui procéda aux essais de joueurs venus de divers horizons et quelques jeunes du cru, afin de dégager les 25 éléments susceptibles de défendre les couleurs du vieux club maghnaoui. De nombreux joueurs de talent, purs produits du club, une fois arrivés en catégorie séniors, sont partis monnayer leur talent ailleurs, sachant que le club n'a pas les moyens financiers de satisfaire leurs exigences. Ce handicap financier, qui se fait cruellement sentir, bloque la bonne volonté de l'équipe dirigeante qui doit faire face aux droits d'engagement, à savoir 170 millions de centimes y compris la pénalité de retard, l'achat d'équipements toutes catégories confondues, le matériel pédagogique, les frais d'assurance des joueurs, sans oublier l'argent relatif au paiement de la première tranche. Jusqu'à présent, personne ne s'est manifesté pour sauver l'Ittihad de la dérive, ni les anciens joueurs, ni les soi- disant amoureux du club. Il est grand temps de trouver une solution avant qu'il ne soit trop tard, et puisque nous avons parlé d'anciens joueurs, il faut que l'opinion sportive maghnaoui sache qu'ils ont été écartés et qu'ils ne font pas partie des membres de l'Assemblée générale. C'est une situation voulue par tous les responsables qui se sont succédé à la tête du CSA. Attention, si le délai d'engagement expire, le club risque carrément de disparaître. C'est malheureux de le dire, mais si cette disparition deviendrait réalité, c'est tout un pan de l'histoire footballistique de la ville et de la région qui tombera dans l'oubli. Et pourtant, ce club possède des biens immobiliers, malheureusement mal exploités car, avec ses 23 locaux commerciaux, 2 kiosques et 1 salle des fêtes, il devrait être à l'abri financièrement parlant, mais personne ne comprend comment sont gérées les recettes engendrées par ces biens immobiliers. Nous sommes tentés de dire que le doyen des clubs de la wilaya de Tlemcen, broie du noir et vit une véritable tourmente qui risque de lui être fatale. Autant dire que le CSA-IRBM est tout simplement à un doigt d'une liquidation annoncée. La situation est catastrophique pour les supporters et les amoureux du club qui dénoncent cette situation. Tout le monde est mis devant ses responsabilités face à un bateau qui risque de couler. Ce club, fondé en 1928 par l'ex- président de la République Ahmed Benbella, se trouve dans l'impasse à cause de gens irresponsables, incompétents qui n'ont rien à voir avec le football et le sport en général. Il faut que ces gens sachent, qu'en cas de disparition de ce club, l'histoire ne leur pardonnera jamais, car ils ont failli à leur mission. Pour rappel, le wali de Tlemcen Benyaiche Ali vient d'octroyer une aide financière d'un montant de 500 millions de centimes, mais la direction ne bénéficiera pas de cette manne financière étant donné que le compte du club est bloqué par des créanciers qui réclament plus d'un milliard de centimes. |
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