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La
saison estivale tire à sa fin, dans la contrée côtière d'Aïn
El Turck, avec un arrière-goût acerbe, enfanté par
une panoplie de couacs qui a suscité la consternation et un vif désappointement
chez les millions de vacanciers. Tout un lot varié de contraintes et autres
désagréments a lamentablement gâché le séjour d'agrément à ces familles, venues
de toutes les régions du pays et même de l'étranger, pour destresser
et profiter des plaisirs de la mer. En effet, à l'instar des années
précédentes, le diktat imposé par les exploitants des solariums clandestins et
les pseudos gardiens de parking, en dépit de leur interdiction instruite par le
ministère de l'Intérieur, suivi de près par l'insalubrité repoussante des
plages, figurent en pôle position dans l'éventail de
désagréments, à l'origine de la situation de déliquescence qui a prévalu dans
cette contrée et ayant causé la dégradation manifeste du cadre de séjour. La
rareté du précieux liquide dans les robinets, additionnée à les intempestives
perturbations de l'énergie électrique, ont également ajouté leur grain de sel,
dans cette mémorable curée estivale, vivement dénoncée par nombre d'estivants.
Un grand nombre de ces familles ont juré de choisir une autre destination pour
leurs prochaines vacances. «Non seulement, le cadre de séjour ne s'y prête
nullement pas mais encore, les prestations de service en termes d'hébergement
et de restauration laissent beaucoup à désirer. Il reste, énormément, à faire
dans cette contrée pour prétendre être en mesure de promouvoir le secteur du
Tourisme et pourtant, comble de l'ironie, ce ne sont pas les potentialités qui
manquent » a déploré, avec un pointe de dépit, un quinquagénaire venu avec sa
familles d'une ville de l'est du pays, pour un séjour au bord de la mer. Un
autre vacancier, originaire d'une ville de l'Oranie,
s'est insurgé contre « le sordide état des plages, dont certaines ont été
carrément ?bidonvillisées' en grande partie, sans que cela n'émeut quiconque ».
En effet, selon le constat établi, presque toutes les plages de la région, qui
jadis faisaient pâlir de jalousie les gérants des stations balnéaires du Vieux
continent, ont été, lamentablement, défigurées par les hideuses masures
construites illicitement avec du parpaing et de la tôle ondulée. De St Roch
jusqu'à Bousfer-Plage aucune plage n'a été épargnée
par cette transgression, qui ne semble plus susciter de réaction chez les
responsables concernés, au point de devenir une activité commerciale lucrative,
comme tant d'autres, gérée par des réseaux bien organisés qui vantent le
bénéfice de la complaisance. Cette bidonvilisation de ces plages est également
à l'origine des émanations pestilentielles, qui se dégagent des tas d'ordures
déposées par les indu-occupants de ces regroupements de masures illicites,
entassées depuis des mois, qui embaument l'air iodé. L'incivisme, également,
ajoute sa touche supplémentaire à ce triste décor. Notons qu'une certaine
baisse d'affluence a commencé à se manifester au cours du week-end dernier par
rapport aux précédents sur les plages, qui grouillaient de monde, quelques
jours auparavant, avec la hausse sensible de la température. Cet état de fait a
été, également, constaté sur le réseau routier de cette contrée vers laquelle
ont convergé des millions de vacanciers, dès le début de la saison estivale et
ce, en dépit de la hausse vertigineuse des tarifs affichés par les
établissements hôteliers, résidences et autres lieux de villégiature, qui ont
dépassé tout entendement et ce, sans que, dans la plupart des cas, l'offre de
la qualité et des prestations de service soient à la hauteur. Ce constat s'est
malheureusement, conjugué avec l'incivisme et le comportement de certains
jeunes et moins jeunes pseudos vacanciers. Nombre de familles, vivement désappointées
ont, en effet, dénoncé les multiples contraintes engendrées sur leur cadre de
séjour par ces individus n'ayant aucun respect à l'égard de l'environnement et
encore moins envers autrui.
Rentrée scolaire oblige et l'approche de la célébration de la fête de l'Aïd El Adha, ont commencé ces derniers jours à vider ostensiblement les plages et les établissements hôteliers. Certains magasins versés dans la vente d'équipements de plage se sont reconvertis, d'ores et déjà, de manière presque spontanée dans le commerce d'articles scolaires et/ou d'ustensiles et autres accessoires nécessaires pour l'Aïd. L'affluence estivale, qui a généré une ambiance où l'anarchie s'est grandement illustrée, s'estompe peu à peu. Des rectifications doivent être apportées pour la prochaine saison estivale et ce, pour tenter, un tant soit peu, d'offrir d'une part un agréable cadre de séjour aux millions de vacanciers et d'autre part pour l'amélioration du cadre de vie de la population. |
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