Depuis maintenant le début de l'année, le coût de la vie ne cesse de progresser, réduisant dès lors à la portion congrue le pouvoir d'achat des Algériens, en particulier les retraités et les bas salaires. La hausse de l'inflation en juin s'est poursuivie en juillet, indique dans sa dernière note l'Office national des Statistiques (ONS). Ainsi, à fin juillet 2017, l'inflation s'est établie à 6,1%, une baisse insignifiante par rapport à juin dernier, qui a enregistré une hausse de 6,5% de l'évolution des prix. Quant à l'évolution de l'indice des prix du mois de juillet 2017 par rapport à celui du mois de juin 2017, elle est de -1,4%. Selon l'ONS, la variation mensuelle et par catégorie de produit des prix des biens alimentaires est en baisse de 3,3% en juillet dernier, tirée vers le bas par la chute des prix des produits agricoles frais. L'ONS a établi cette baisse des prix en juillet dernier à 7,4%, notamment les fruits frais (-47,8%) et de la pomme de terre (-10,9%). Par contre, des hausses ont été enregistrées essentiellement pour la viande blanche (+4,0%) et les produits agricoles frais (+5,7%). Comparé à l'année dernière, il n'y a pas eu évolution, et l'amélioration du coût de la vie avec une tendance à la baisse de l'inflation en Algérie. Bien au contraire, et comparativement à la même période en 2016, l'inflation a encore progressé en juillet 2017. Selon des derniers chiffres de l'ONS, l'inflation était de 5,5% en juillet 2016, contre 5,2% au mois de juin 2016. Une hausse qui inquiète.

Bref, depuis deux ans, la crise est là, installée dans la durée. Au point que les prix des produits agricoles défient ces derniers jours tout entendement, à moins de deux semaines de l'Aïd el Kebir. La salade (laitue) à presque 180 DA/kg, la pomme de terre à 60 DA/kg, la tomate entre 35 et 45 DA/kg, la carotte à 80 DA/kg ou la courgette à 160 DA/kg. Tous les produits du couffin de la ménagère, sans exception, enregistrent en cette seconde moitié du mois d'août une surchauffe accélérée, tout autant que les prix des fruits. L'approche des traditionnelles fermetures de plusieurs jours des marchés de gros avec l'Aïd el Kebir n'explique pas à elle seule cette envolée des prix des produits agricoles. Si rien n'est fait avant la fin de l'année, l'inflation est près d'atteindre les deux chiffres.

Par ailleurs, les prix des produits alimentaires industriels enregistrent une hausse de 0,8%, alors que ceux des produits manufacturés ont progressé de +0,2%, et une stabilité des prix dans les services. Par groupe de biens et services, les prix de l'habillement-chaussures enregistrent une hausse mensuelle de 0,2%, ceux des meubles et articles d'ameublement de +0,1% et ceux du groupe divers à +0,6%.