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Après
Londres, Barcelone. Deux attentats à la voiture bélier ont été commis ce jeudi
à quelques heures d'intervalle en Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne,
faisant 14 morts et une centaine de blessés. Parmi les victimes d'au moins 18
nationalités, on cite trois Algériens. «Selon les informations communiquées par
les autorités espagnoles compétentes, trois ressortissants algériens, en voyage
en Espagne, figurent parmi les blessés de l'attentat terroriste perpétré dans
l'après-midi du 17 août 2017 à Barcelone. Ils sont sous observation médicale,
leur état de santé est stable et devraient quitter l'hôpital incessamment», a
précisé M. Benali-Chérif, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
dans une déclaration à l'APS, ajoutant que leurs familles «ont été informées
par les services du consulat général d'Algérie à Barcelone». «L'ambassadeur
d'Algérie à Madrid, qui suit de près la situation, a été instruit pour se
rendre sans délai à leur chevet, pour coordonner l'action des services
consulaires sur place et pour suivre l'évolution de la situation avec les
autorités espagnoles compétentes», a affirmé la même source. Il est environ 17
heures, lorsqu'une camionnette fonce sur les touristes flânant sur La Rambla, en plein cœur de Barcelone, à hauteur de la carrer Bonsuccès dans le haut de cette grande artère piétonne. Le
chauffeur du véhicule aurait pris la fuite à pied, selon plusieurs témoins. Il
est activement recherché par les forces de sécurité qui ont bouclé le quartier
durant de nombreuses heures. Quelques heures après l'attentat de La Rambla, vers 22h, à 120 kilomètres au sud de Barcelone,
dans la ville balnéaire de Cambrils, une Audi A3
fonce sur la promenade le long de la mer, où se trouvent de nombreux touristes.
A bord, cinq hommes. Ils blessent sept passants dont un policier mais seront
stoppés par une patrouille des Mossos d'Esquadra, la police de Catalogne.
Une fusillade éclate, les occupants de la voiture sont abattus. Certains portaient de fausses ceintures d'explosifs. Si cette attaque n'a pas encore été revendiquée, l'attentat de La Rambla a, quant à lui, été revendiqué par Daech dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq et relayé par le Centre américain de surveillance des sites djihadistes, SITE. «L'opération a été menée en réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition» internationale antidjihadistes opérant en Syrie et en Irak, indique le communiqué. Le porte-parole de la police catalane a annoncé qu'un Marocain, Driss Oukabir, avait été interpellé à Ripoll, une ville à une quarantaine de kilomètres de la frontière espagnole. La camionnette a été louée à son nom. Il s'est rendu au commissariat pour signaler le vol de ses documents d'identité. Le deuxième est un Espagnol dont l'identité n'a pas été révélée. Il a été interpellé à Alcanar. Hier, deux autres personnes ont été arrêtées à Ripoll. Rapidement, les enquêteurs ont annoncé «un lien» entre les deux attentats. Puis, une connexion est faite avec l'explosion, survenue jeudi matin, avant les attentats, dans une maison d'Alcanar, une commune située à une centaine de kilomètres au sud de Cambrils. Selon la police, cette maison aurait servi à la préparation d'engins explosifs, à l'aide de bonbonnes de gaz. Dans cette explosion, un homme a été tué et un autre grièvement blessé et une vingtaine de bonbonnes a été retrouvée à l'intérieur de la résidence. Le modus operandi rappelle des attentats imputés ou revendiqués par l'EI à Nice, Berlin ou Londres alors que l'Espagne, troisième destination touristique au monde, avait été jusqu'ici épargnée par les attentats qui ont touché d'autres capitales européennes, telles Paris ou Bruxelles. Pour rappel, c'est à Madrid qu'avaient eu lieu les attentats islamistes les plus meurtriers jamais commis en Europe. Le 11 mars 2004, des bombes avaient explosé dans des trains faisant 191 morts. Ils avaient été revendiqués par un groupe de la mouvance Al-Qaïda. |
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