
A
Oran, les automobilistes ont toutes les peines du monde à rouler normalement :
nids-de-poule, bosses et, par-dessus tout, les dos-d'âne qui fleurissent un peu
partout. Dans plusieurs quartiers de la ville et même au centre-ville, des
tronçons de routes sont en piteux état, faute de travaux d'entretien et de
consolidation, laissant place à des nids-de-poule d'une trentaine de
centimètres de profondeur. La situation est encore pire dans les communes
limitrophes. Pour faire face à ces désagréments, la commune de Benfréha a bénéficié d'une enveloppe de 10 milliards de
centimes (montage financier entre la wilaya et plan de développement communal)
pour la réhabilitation des routes dans 7 localités. Parmi les quartiers qui
vont bénéficier de ces travaux, la cité d'autoconstruction,
la cité 90 logements, le village agricole, El Menadsia
entre autres. Dans ces agglomérations les automobilistes sont soumis à rude
épreuve. De nombreux automobilistes ont été victimes du mauvais état de la
route.
Les
habitants souffrent de plusieurs nuisances, poussière pendant la saison chaude
et boue pendant les périodes de pluie. Cette situation dure depuis des lustres.
Le réseau routier est quasiment impraticable. Il suffit de quelques gouttes de
pluie pour transformer toute la zone en un véritable bourbier. Les habitants
ont indiqué que certaines routes ont déjà été bitumées, mais sans réseaux
d'évacuation des eaux pour éviter la désintégration du goudron.
Les
autorités locales sont conscientes de l'état de dégradation avancée du réseau
routier de plusieurs quartiers et agglomérations. Malheureusement, ces
opérations successives de réfection de la voirie à coups de milliards
n'arrivent pas à donner le résultat tant espéré et les Oranais se plaignent
toujours de l'état dégradé des routes. Les solutions apportées sont
malheureusement provisoires, car après les pluies ou même des grandes chaleurs,
c'est le retour à la case départ : les routes retapées la veille redeviennent
impraticables le lendemain. Il arrive de voir une dizaine d'ouvriers munis d'un
matériel dérisoire, un tracteur et quelques kilos de goudron pour boucher les
nids-de-poule. Mais quelques gouttes de pluie suffissent pour que les routes
traitées redeviennent de nouveau impraticables.