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Articles scolaires: Facebook fait baisser les prix !

par J. Boukraa

A trois semaines de la rentrée scolaire, les commerçants ont commencé à s'approvisionner en grandes quantités de fournitures. Quelques étals ont fait leur apparition, notamment aux marchés populaires. Même si cette année c'est encore un peu timide, les parents n'hésitent pas à s'approvisionner surtout en tabliers et cartables. L'achat d'un tablier et d'un cartable neufs est une nécessité. Toutefois, la majorité est unanime que les prix ont connu une hausse vertigineuse comparativement à l'année précédente. «Les tabliers et les cartables d'importation ont connu une hausse, allant de 500 à 1.000 dinars. Mais pour ceux de moindre qualité, je pense que ce sont les mêmes prix que de l'année passée», dira une mère de famille. Pour ce qu'est des blouses, les prix varient entre 800 et 1.200 dinars pour celles importées de Chine et entre 1.000 et 1.500 dinars pour les blouses de production locale et un peu plus pour celles importée d'Europe, à savoir 1.800 à 3.000 dinars. Les cartables de production locale atteignent les 2.500 DA. D'autres modèles importés, exposés séparément, peuvent aller jusqu'à 6.000 DA. Pour le sac à dos importé de Chine, les prix varient entre 800 et 2.500 dinars. Selon un vendeur installé au marché populaire de M'dina Jdida, «la demande est plus importante pour les produits asiatiques, dont les prix restent difficiles à concurrencer par les produits européens et même par une timide production locale, mais de meilleure qualité». «Ici, on trouve des tabliers et des cartables de qualité moyenne à des prix raisonnables», nous confie un père de famille qui pense déjà aux dépenses de l'Aïd El-Adha qui coïncide cette année avec la rentrée.

Boutiques virtuelles

D'autres parents ont carrément changé de destination pour acquérir ces articles scolaire. Les boutiques virtuelles. Ces dernières offrent des prix défiant toute concurrence, car échappant à toute forme de fiscalité et n'ayant pratiquement aucune charge salariale ou locative. Si, pour l'instant les sites de vente connus, à l'instar de Oued Kniss, ne sont pas nombreux, les pages créées sur facebook poussent comme des champignons suivant le nombre d'internautes qui augmente chaque jour. Ainsi, faire du shopping sans déplacement en un simple clic est désormais possible. Des centaines de pages sur facebook proposent toutes sortes d'articles. «Un micro-ordinateur ou un simple smartphone suffit pour commander mon article. Je trouve des produits moins chers que dans une boutique classique. Mais il faut être abonné à ces pages pour dénicher des vêtements d'une excellente qualité à bon prix», dira Amina. «Suite à une annonce faite sur facebook, j'ai acheté pour ma fille un tablier et un cartable à 1.000 et 1.200 dinar respectivement, alors que les mêmes produits sont vendus à pas moins de 2.000 dinars dans les commerces», ajoute-t-elle. Ces magasins virtuels ont l'avantage d'être ouverts h24 et 7 jours sur 7 et leurs prix sont négociables à souhait. Même si certains disposent de magasins, la majorité font les livraison dans des endroits publics accessibles à tous et surtout pourvus d'une grande sécurité, généralement, soit à des carrefours, places publiques ou aires de repos et de loisirs tels que le jardin citadin.

 Interrogé, un jeune propriétaire d'un magasin à Bir El-Djir qui fait ses annonces et ses promotions sur une page facebook nous révèle que «depuis qu'il a créé cette page, il reçoit chaque jours des dizaine de clients de toute la wilaya et parfois même de Mostaganem, Aïn-Témouchent, Mascara ou Sidi Bel-Abbès, alors que par le passé (avant l'ouverture de sa page facebook), il ne recevait que les gens du quartier où il est installé. «Depuis mon chiffre d'affaire a augmenté. J'essaye de dénicher les bonnes affaires et acheter mes produits en gros à des prix qui me permettent de vendre à un petit prix. Comme j'ai beaucoup de demandes, j'essaye de diminuer la marge du bénéfice. Je suis gagnant à tous les coups», conclut-il.