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![]() ![]() ![]() Soufiane Djilali: «Les équilibres internes du régime sont rompus»
par Abdelkrim Zerzouri ![]()
Le
président du parti ?Jil Jadid', Soufiane
Djilali, suggèrerait-il une insubordination au gouvernement Tebboune
? Clairement, lorsqu'il considère, dans un communiqué rendu public le samedi 12
août, que «le gouvernement Tebboune est donc en
position de refuser toute décision pour le démettre, puisque n'émanant pas de
la volonté publique du ?Président officiel', et pourra de ce fait dénoncer
toute tentative en ce sens avec des arguments définitifs sur la vacance de la
Présidence et plus gravement encore, sur l'usage illégale de ses prérogatives
constitutionnelles par de tierces personnes». Le message est adressé à l'une
des parties du pouvoir, «scindé au moins en deux», selon M. Soufiane
Djilali, qui relève dans ce sens que «la voie ouverte par M. Tebboune et la force sur laquelle il s'appuie contrecarrent
la grave dérive maffieuse du clan présidentiel qui met en péril la sécurité
nationale et la paix civile », laissant clairement apparaître à travers ces
termes son soutien à M. Tebboune et à la force sur
laquelle il s'appuie. L'éloignement de M. Tebboune de
son poste de Premier ministre circule depuis quelques jours, depuis
l'apparition au cimetière d'El Alia de M. Saïd Bouteflika, lors de
l'enterrement du défunt Rédha Malek, une apparition
qui a fait couler beaucoup d'encre, et qui n'a pas échappé, de toute évidence,
à l'analyse critique du parti ?Jil Jadid'. Les scènes
vécues ce jour-là ont offert une accroche inespérée au président du parti ?Jil Jadid', Soufiane Djilali, pour
conforter son analyse politique à propos du régime et de ses «équilibres
internes rompus». D'emblée, M. Soufiane Djilali fera
constater, dans le communiqué en question, que M. Saïd Bouteflika a été pris en
charge par le protocole présidentiel, ainsi que la provocation publique de ce
dernier contre le Premier ministre, estimant à partir de ces faits que les
équilibres internes du régime sont rompus. «La crise ouverte à El Alia ne se
résorbera pas par le départ du Premier ministre. L'édifice du régime étant
maintenant largement fissuré, apparaissent clairement, non seulement la vacance
de la Présidence mais aussi la tentative d'usurpation de fonction. Pour
démentir cette réalité, il aurait fallu que le président de la République
reçoive officiellement une large délégation formée par des partis politiques et
des représentants de la société civile à qui il aurait signifié, en pleine
lucidité, sa volonté», souligne dans son communiqué M. Soufiane
Djilali.
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