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Le
taux de chômage en Algérie a augmenté de 1,8 point en l'espace de huit mois,
passant de 10,5% en septembre 2016 à 12,3% en avril 2017, selon les chiffres de
l'Office national des statistiques (ONS) rapportés par l'APS.
Au hit-parade des chômeurs, les personnes sans qualification. Ils passent de 7,7% à 10,1% à la même période de référence, suivis des diplômés de la formation professionnelle (de 13% à 14,8%) alors que le taux de chômage des diplômés universitaires a très légèrement reculé, passant de 17,7% en septembre 2016 à 17,6% en avril 2017. Ainsi, il a été enregistré 787.000 chômeurs sans diplôme, soit plus de la moitié de l'ensemble de la population en chômage (52,2%). Les diplômés de la formation professionnelle constituent, quant à eux, 24,1% du contingent des sans-emploi et pas très loin avec 23,7% les diplômés de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, on a constaté que la baisse du volume de l'emploi entre septembre 2016 et avril 2017 a particulièrement touché le secteur du BTP avec un solde négatif de 91.000 personnes. L'explication est à chercher dans l'arrêt de nombreux chantiers de construction induit par le problème des sociétés à recouvrer leurs dus auprès de l'Etat. Cette période de flottement s'est caractérisée par le gel de nombreux projets et la mise au chômage technique de milliers de travailleurs. Les secteurs du commerce, les services et l'administration publique ont également connu un solde négatif de 84.000. Pour l'administration publique, on évoque le départ massif à la retraite en réaction contre l'abrogation de la retraite anticipée. Par contre, un solde positif a été enregistré pour le secteur de l'agriculture (63.000) et l'industrie (36.000) comparativement à septembre 2016. L'explication là aussi est à trouver dans les nouveaux axes de la relance économique qui favorise la diversification des secteurs à haute plus-value. Pourtant, si pour l'agriculture les chiffres peuvent exploser, il n'en est rien pour l'industrie avec le coup de frein donné aux projets de montage des voitures qui n'ont pas eu l'effet escompté sur le recrutement de la main-d'œuvre et la résorption du chômage local. Par ailleurs, l'ONS fait aussi savoir que six chômeurs sur dix en moyenne sont des sans-emploi de longue durée, c'est-à-dire que 62,2% cherchent un travail depuis une année ou plus. En avril dernier, le nombre de la population active a atteint 12,277 millions de personnes dont 2,524 millions de femmes contre 12,117 millions en septembre 2016, avec un solde positif de 160.000 personnes, soit une augmentation de 1,3%. La même source indique que cette hausse est due principalement à l'augmentation du volume de la population à la recherche d'emploi au cours de cette période. La population active, explique-t-on, est l'ensemble des personnes en âge de travailler et disponibles sur le marché du travail, qu'elles aient un emploi ou qu'elles soient en chômage. Quant à la population occupée (personnes ayant un emploi), elle était estimée à 10,769 millions de personnes contre 10,845 millions en septembre 2016, enregistrant un solde négatif de 76.000 personnes. Selon l'ONS, des disparités sont observées sur le plan sexe, âge, niveau d'instruction et diplôme. A ce propos, l'ONS indique que le taux de chômage des jeunes de 16-24 ans est de 29,7%. Il est à rappeler que le taux du chômage n'est pas le seul indice de la situation du marché du travail qui reste défini par une soixantaine d'autres indicateurs dont les types de démarches effectuées par les chômeurs pour chercher un emploi, durée de recherche du travail, profil socio-démographique? |
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