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Le
marché informel prend de plus en plus d'ampleur. Il représente, selon une
enquête menée par la section commerce affiliée à l'Union générale des
commerçants et artisans algériens (UGCAA) d'Oran, 40% de l'activité commerciale
à Oran a indiqué, jeudi, M. Mouad coordinateur du
bureau d'Oran de l'UGCAA lors d'une rencontre sur la situation de l'informel à
Oran. Cette enquête a mobilisé, selon le responsable, plusieurs équipes et un
travail d'identification de tous les points noirs a
été élaboré à l'occasion. Le moindre espace est envahi par des commerçants
informels et dont le nombre ne cesse d'augmenter. Selon notre interlocuteur, un
rapport détaillé sur la situation sera présenté prochainement au wali d'Oran où
il sera question de définir l'ensemble des points noirs. Des réflexions sont
engagées pour lutter contre ce phénomène dans la wilaya d'Oran qui abritera les
Jeux méditerranéens, a noté le responsable, précisant à ce titre que plusieurs
propositions seront faites pour intégrer dans la sphère commerciale plusieurs
revendeurs activant dans l'informel.
Tout en explicitant l'impact de l'informel, le responsable a souligné que pour échapper au contrôle des services du commerce et même des APC, plusieurs commerçants ouvrent leurs locaux à partir de 17h. Outre l'atteinte à l'économie nationale, ces activités non contrôlées peuvent engendrer un autre danger pour la santé du consommateur, car ce sont des créneaux non contrôlés et, par conséquent, non soumis aux règles du commerce, de l'hygiène et de la concurrence, indique-t-on. En effet, l'informel continue à poser problème pour la bonne marche de l'économie. Selon un bilan de la direction du commerce, plus de 5.042 commerces ont été contrôlés, à Oran par les inspecteurs durant l'année 2016, et 694 d'entre eux ont fait l'objet de poursuites judiciaires pour plusieurs infractions liées au défaut de registre de commerce, à l'absence de local, à l'exercice d'une activité sans autorisation, et surtout à l'exercice d'une activité étrangère au registre de commerce. Par ailleurs, l'opération d'assainissement du marché a permis d'éradiquer 32 marchés sur les 65 marchés informels recensés à travers la wilaya et quelque 4.000 intervenants sur les 6 088 intervenants ont été intégrés dans le circuit légal de l'activité. Toutefois et malgré ces dispositifs, le phénomène prend des proportions alarmantes. Le bilan des services de la voie publique de la sûreté de la wilaya d'Oran fait état de 18 infractions constatées pour le seul mois de juillet 2017. Notons que plusieurs propositions seront faites par l'UGCAA dans le cadre de la lutte contre l'informel. Parmi elles figure la délocalisation du marché de la friperie d'El Hamri vers le parking à étages de Mdina J'dida. |
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